Salim Ejnaïni naît le 1ᵉʳ janvier 1992 à Bordeaux, en Gironde. À six mois, on lui diagnostique un cancer de la rétine, entraînant une perte progressive de la vue. Son état s’aggrave et, en 2008, à 16 ans, il devient non-voyant.
Il découvre l’équitation en 2004, à 12 ans. En 2018, il participe pour la première fois seul aux Longines Masters de Paris, guidé à l’oreille par des « crieurs » ou callers. Double champion du Circuit National Handisport, il concourt régulièrement aux côtés de cavaliers valides avec son cheval Rapsody.
Salim Ejnaïni s’est fait connaître non seulement par son talent équestre exceptionnel, mais aussi grâce à son autobiographie « L’impossible est un bon début », publiée en 2019. Il y raconte son parcours, ses défis et sa détermination à exceller en équitation. Cet ouvrage, préfacé par l’acteur et passionné de chevaux Guillaume Canet, est un témoignage inspirant sur la résilience et la force de croire en ses rêves.
Diplômé en kinésithérapie à Limoges, il est ensuite devenu journaliste sportif, avant d’exercer comme chef d’entreprise et conférencier.
Il est aussi reconnu pour ses créations de masques et costumes inspirés de l’univers Marvel. Avec sa compagne et l’aide d’imprimantes 3D, il sélectionne les modèles, configure les machines et réalise les finitions à la main. « Parfois, le rendu de la machine est imparfait. Alors je prends la pièce dans mes mains, je l’analyse au toucher, puis je ponce et peins », expliquait-il en 2022 dans Ouest-France.
Au-delà de sa passion pour les superhéros, Salim veut prouver que rien n’est impossible, même en étant non-voyant. Il espère inspirer les jeunes aveugles et malvoyants à croire en leurs capacités et souhaite rendre visite à des enfants atteints de cécité dans les hôpitaux pour leur transmettre un message d’espoir. « J’aimerais leur apporter de la joie et leur montrer qu’eux aussi peuvent devenir des superhéros », confiait-il.
Ce projet personnel lui permet d’incarner son superhéros préféré, Iron Man, tout en suscitant l’étonnement. « Je veux surprendre les gens en leur montrant qu’à l’intérieur de cette armure se cache une personne non voyante », soulignait-il dans la même interview.
Mon avis
J’ai choisi de parler de Salim Ejnaïni parce qu’il accomplit des choses extraordinaires. Trop souvent, on considère les personnes aveugles ou malvoyantes comme incapables de pratiquer un sport, d’exercer un métier ou de s’intégrer pleinement dans la société. Ce sont des préjugés injustes. À travers cet article, j’espère prouver, une fois de plus, que tout est possible.
Je suis convaincue qu’une personne aveugle ou malvoyante peut suivre ses passions, pratiquer le sport qu’elle aime et exercer le métier qu’elle désire. Il est grand temps de briser les stéréotypes et de cesser d’enfermer ces personnes dans des cases. Nous sommes capables de réaliser de grandes choses.
Salim Ejnaïni en est la preuve vivante. Grâce à lui, j’ai retrouvé une part de mon âme d’enfant et cette capacité à m’émerveiller. Ce qu’il fait n’est pas seulement impressionnant, c’est magique. Ses talents sont incroyables, et même des personnes voyantes peineraient à égaler son niveau.
Si je pouvais lui parler, je l’encouragerais à continuer à suivre ses rêves et sa passion, sans prêter attention aux critiques. Il a su développer un lien unique avec son cheval, une connexion rare et précieuse.
J’admire aussi le soutien indéfectible de sa femme. Trop souvent, les couples se brisent face au handicap ou à la différence. Leur relation est un bel exemple d’amour et de solidarité.
Chaque jour, Salim prouve qu’il a toute sa place dans la société. Ses créations, qu’il s’agisse de costumes, masques ou armures de superhéros, sont à couper le souffle. Il réalise ces œuvres grâce à son savoir-faire, mais aussi au soutien constant de sa compagne.
J’aimerais découvrir son livre, car je suis persuadée qu’il m’offrirait un nouveau regard sur sa vie et son parcours. Je lui souhaite de continuer à poursuivre ses rêves et à recevoir la reconnaissance qu’il mérite. Pourquoi ne pas commander certaines de ses créations pour mettre encore plus en valeur son talent ?
Ce qu’il accomplit est une leçon de vie. Il prouve que le handicap n’est pas un frein, mais un défi à relever. Grâce à lui, j’ai retrouvé cette capacité à m’émerveiller.