Jason Grandy est un passionné de judo et porte son premier kimono à l’âge de 5 ans. Il souffre déjà d’une forte baisse d’acuité visuelle. Il perd progressivement la vue et devient complètement aveugle à 18 ans. Jusque-là, il combat sans interruption. Son entraîneur lui donne la passion de cet art martial.
Ensuite, il s’installe dans la région du Finistère en Bretagne, laisse tomber ce sport et fonde une famille.
L’année de ses 25 ans, suite à un événement sportif organisé par son épouse, il reprend goût à la compétition et affronte aussi des valides.
Il est sacré champion de France de handijudo à deux reprises.
Actuellement, il ne fait plus partie de l’équipe de France, car il est blessé, mais espère pouvoir participer aux Jeux olympiques de Paris en 2024.
En parallèle, il prépare son troisième dan et un obtient un certificat qui lui permettra d’enseigner le judo aux valides et aux personnes en situation de handicap. À l’occasion d’une interview parue en octobre 2021 dans « Ouest France », il déclare : « Dépasser son handicap, c’est en faire sa force. L’important c’est d’apprendre toute sa vie, de faire des efforts sur soi pour atteindre son but. Quant au courage, il ne s’agit pas de ne pas avoir peur, mais de triompher sur elle. »
Mon avis
J’adore sensibiliser les personnes sur les métiers et sports pratiqués par les aveugles. Je veux prouver au monde entier qu’un aveugle n’a pas de limites infranchissables dans tout ce qu’il veut entreprendre. Il peut vraiment tout faire s’il se donne les moyens et s’il est motivé.
Jason Grandy est un bon exemple.
Le saviez-vous ?
Judo et handijudo ?
Le judo est un sport de combat d’origine japonaise se pratiquant à mains nues, le but du combat est d’immobiliser ou faire tomber l’adversaire en utilisant des prises visant à le déséquilibrer. Il a été créé vers 1880 par Jigorokano et emprunte de nombreux éléments à l’art martial du Jiu — jitsu.
Le handijudo, également appelé parajudo est un sport qui ressemble au judo traditionnel, mais avec des règlements différents. Il est pratiqué par des personnes en situation de handicap, tel qu’avec une déficience visuelle, auditive, physique ou intellectuelle.
Handicap visuel
Au début et à chaque interruption de combat, les deux judokas se tiennent le kimono pour se situer, puis se lâchent et attendent le signal de l’arbitre pour commencer ou poursuivre le combat.
Le combat se pratique sur des tapis appelés « Tatami ». Ils sont facilement identifiables grâce à des textures et couleurs différentes. Les jurys doivent absolument crier quand le judoka sort du tatami.
Les déficients visuels combattent ensembles et sont classés en trois groupes, B1, non-voyants, B2 et B3, malvoyants. Ils sont repartis dans différentes catégories en fonction de leur poids.