Une enfance difficile
Helen Keller est une conférencière, autrice et militante en politique américaine. Elle naît le 27 janvier 1880 à Tuscumbia en Alabama.
En février 1882, alors qu’elle est tout juste âgée d’un an et demi, Helen Keller est atteinte d’une maladie qui la rend sourde et aveugle. Ses handicaps la coupent du monde extérieur. Elle a de très grosses difficultés à échanger avec ses parents.
En 1886, sous les conseils du scientifique Alexander Graham Bell, ceux-ci décident de contacter une jeune éducatrice mal voyante, Anne Mansfield Sullivan. Elle a 20 ans et est enseignante à l’école pour aveugles de Perkins en Oklahoma. Les parents d’Helen sont cependant sceptiques quant à ses compétences : ils la trouvent trop jeune… Anne Sullivan doit faire ses preuves.
Elle s’investit à poursuivre un temps déterminé avec Helen Keller, et elle promet qu’en cas de non-résultat, elle s’en ira.
Les parents d’Helen cèdent aux moindres caprices de leur fille, l’éducatrice a donc des difficultés à imposer son autorité. Cependant, elle réussit quand même à s’isoler avec Helen dans la grange familiale. Anne espère qu’Helen finira par communiquer avec la langue des signes.
D’énormes progrès grâce à Anne Mansfield Sullivan
Avec le temps, ses parents observent tous les progrès que fait leur enfant pour communiquer.
Un jour, Anne Sullivan emmène Helen dans le jardin familial. L’éducatrice fait découvrir la sensation de l’eau à la fillette en lui mettant les mains dans le puits. Elle signe plusieurs fois le mot « eau » dans la paume de sa main ; Helen comprend alors la signification de ce terme. Elle voudra par la suite, apprendre les noms de tout ce qui se trouve dans le jardin.
C’est grâce à cette technique qu’Helen a tout appris. La détermination d’Anne Mansfield Sullivan a payé !
Leur enfant peut enfin communiquer grâce au toucher. C’est extraordinaire !
Après plusieurs années, elle apprend à lire le braille et la langue des signes.
En 1888, Helen Keller entre à l’Institut Perkins pour Aveugles.
Elle prend ses premières leçons de paroles auprès de l’éducatrice Sarah Fuller dans une école pour sourds à New York.
Un incroyable parcours de vie
Helen peut enfin intégrer de grandes écoles. En 1904, à l’âge de 24 ans, elle devient la première personne aveugle et sourde à obtenir une Licence en Lettres.
Durant toutes ces années d’études, Anne Sullivan reste un soutien et une personne très proche d’Helen Keller. Elle l’aide notamment pour les traductions de texte.
Dans sa vie, Helen écrit douze livres, dont un « Sourde, muette, aveugle : histoire de ma vie » parue en 1903, qui parle de son vécu et de sa téméraire éducatrice devenue un pilier dans sa vie.
Cependant, en 1914 Anne tombe malade et doit embaucher quelqu’un d’autre pour s’occuper des tâches ménagères et d’Helen.
En 1915, Helen crée avec George Kessler l’organisation « Helen Keller Internationnal (HKI) » qui lutte contre la cécité et contre la malnutrition dans le monde. Aujourd’hui, cette organisation est présente dans plus de 22 pays.
La jeune Polly Thomson prend le relais auprès d’Helen après le décès d’Anne en 1936 suite à un coma.
Quelque temps plus tard, Helen et Polly voyagent dans le monde et récoltent des fonds pour les personnes ayant un handicap visuel. De plus, lors de leurs nombreux voyages, elles démocratisent le braille dans le monde. En plus de ses voyages, elle est militante au sein de mouvements socialistes, féministes et pacifistes. Elle lutte notamment pour le droit de vote des femmes, pour l’accès à la contraception et pour le droit des ouvriers.
Polly meurt d’une attaque en 1960, et c’est Winnie Corbally, une infirmière, qui restera auprès d’Helen pour le reste de sa vie.
Après un incroyable parcours de vie, Helen Keller trouve finalement le repos éternel le 1er juin 1968 à l’âge de 87 ans, dans le Connecticut.
De nombreuses archives la concernant ont été détruites lors de l’attentat du 11 septembre 2001.
Le seul regret d’Helen Keller est de ne pas avoir pu apprendre à communiquer comme tout le monde. Dans une vidéo, elle dit : « Ce n’est pas la cécité ou la surdité qui m’ont apporté mes jours les plus sombres, c’est la déception aiguë de ne pouvoir parler normalement. Je pense avec envie, à tout le bien que j’aurais pu faire en plus si j’avais acquis un parlé naturel. Mais par cette expérience douloureuse, j’ai pleinement compris, l’infinie capacité de l’espoir. »
Mon avis
Helen Keller est une femme incroyable qui n’a jamais renoncé malgré les difficultés. Elle s’est battue pour les personnes avec un handicap visuel. Elle est un exemple à suivre. Les gens sans handicap qui se plaignent régulièrement pour un oui ou pour un non devraient en prendre de la graine.
C’est très dommage que les archives aient été perdues dans les attentats du 11 septembre.
Sources