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Un styliste hors du commun

Par Celya

Mason Cyrille Elong Ewing naît le 9 avril 1982 à Douala, au Cameroun. Il est réalisateur, producteur, scénariste et créateur de mode de nationalités franco-camerounaise et américaine. Il a deux maisons : une en France et la deuxième aux États-Unis dans la ville de Los Angeles. Son père, Frederik Ewing, était un homme d’affaires américain et il décède en novembre 2010. Sa mère, Marie Francesca Elong, également d’origine camerounaise meurt en mars 1986. C’était une couturière, mannequin et modéliste (créatrice de croquis pour les vêtements). Mason habite avec sa maman jusqu’à l’âge de ses 4 ans. C’est elle qui l’a plongé dans le monde de la mode. Mason aime s’amuser avec les vêtements que sa mère confectionne pour tous ses enfants. À 4 ans, Mason aime rester le plus possible avec sa mère. Son arrière-grand-mère, Élise choisit de s’occuper entièrement de son arrière-petit-fils. En 1989, il part habiter en région parisienne, où il se fait maltraiter par son oncle et sa tante.


En 1993, Mason prend la plus grosse décision de toute sa vie : il fugue des griffes de son oncle et de sa tante, qui s’amusait à lui faire du mal. Il implore de l’aide auprès de la police, y compris des juges. En voyant ceci, le tribunal le retire définitivement de l’endroit où Mason vivait un enfer. À cause de cette maltraitance, il devient aveugle en avril 1996. Il sera trois semaines dans le coma à l’hôpital Necker-Enfants malades.

En 2001, il devient SDF (sans domicile fixe). Il décide de demander de l’aide au SAMU social, c’est un ensemble de plusieurs associations qui prennent en charge les plus démunis. Son vœu le plus cher est de devenir styliste afin d’honorer la mémoire de sa mère, malgré sa cécité. Il réalise sa propre ligne de vêtements, qui se vend parfaitement bien. Il invente quelque chose de vraiment extraordinaire. Il ajoute une touche unique dans ses créations de vêtements que jamais aucun styliste voyant n’avait imaginée : il met du braille sur les habits qu’il réalise afin qu’une personne aveugle ou malvoyante puisse savoir exactement ce qu’elle porte sans l’aide d’une personne voyante.


Un grand nombre de personnalités très connues dans le monde le soutiennent. Il y a entre autres l’animateur de l’audiovisuel, Laurent Petitguillaume, le footballeur français Emmanuel Petit, Olivier Lapidus (ex directeur artistique de la maison Lanvin) et sa marraine Dominique Torres qui l’a soutenu dans ses démarches. En novembre 2008, Mason organise son troisième défilé sur la péniche « La Planète Sur Seine » (lieu de réception de soirées) aux côtés de Rachel Legrain-Trapani, miss France 2007, qui porte une robe de mariée imaginée et confectionnée par Mason.

En plus de ses projets de styliste, il se concentre aussi sur un autre projet : le cinéma en français. Il imagine et réalise deux courts-métrages pour enfants qu’il nomme « Les Aventures de Madison » et « Mickey Boom ».


En 2011, il décide d’emménager aux États-Unis pour devenir un producteur de cinéma. Il crée sa propre société, Mason Ewing Corporation, à Los Angeles. Il y mènera plusieurs projets, notamment des productions cinématographiques. Il réalise une série télévisée, « Eryna Bella », et un court-métrage, « Descry ». Après quelque temps aux États-Unis, Mason décide de rentrer en France pour continuer sa série « Mickey Boom », car ce projet lui tient énormément à cœur.

En avril 2015, Mason crée une société qu’il appelle « Les Entreprises Ewing » SARL Unipersonelle à Clichy, commune française située dans le département des Hauts-de-Seine en région Île-de-France. Le 1er novembre 2019, Mason écrit son autobiographie, « Les Yeux du destin », publiée par Ewing Publication, une filiale de la maison-mère Mason Ewing Corporation, elle-même basée aux États-Unis.


Mon ressenti
Depuis ma tendre enfance, j’ai toujours eu un goût très pointu pour les vêtements. Dans ma famille on aime être bien apprêté pour chaque occasion. Ma grand-mère maternelle adore coudre des vêtements africains, c’est elle qui m’a donné le goût pour les habits. Un de mes oncles et une de mes tantes maternels sont d’excellents couturiers. Je me souviens aussi que lorsque j’étais au CRER (Centre de Rééducation et d’enseignement de la Roseraie), une des éducatrices, Nadia Evangelista, m’avait demandé si je voulais apprendre à coudre. J’ai dit tout de suite oui et on a commencé avec la machine et les aiguilles. J’y ai eu l’occasion de réaliser un coussin accompagné d’une coccinelle pour mes nièces, une veste en cuir pour mon père, un sac à main pour ma mère, une robe de mariée et de sirène pour moi.