Swiss Open Geneva et Foyer-Handicap, un partenariat qui roule !

Né aux États-Unis dans les années 70, le tennis fauteuil est introduit à Genève en 1984 dans la salle de gymnastique de l’hôpital Beau-Séjour, par deux physiothérapeutes. Puis, des professeurs de tennis s’intéressent à cette nouvelle discipline. Ceux-ci apportent leur expérience et organisent des entraînements dans des clubs de tennis.

En 1988, à la demande de joueurs français, la section Handisport Genève a donné naissance au tout premier Swiss Open de tennis fauteuil.

Au fil des ans, le Swiss Open a évolué pour devenir un joyau du calendrier sportif mondial. Près de trois décennies plus tard, il reste au sommet de son art, attirant toujours les étoiles montantes et confirmées de la planète tennis fauteuil, qui se retrouvent pour une semaine d’affrontements épiques au Tennis Club Drizia-Miremont.

Rencontre avec Stéphane Houdet, champion paralympique, sur les spécificités de ce sport
https://www.rts.ch/play/tv/-/video/-?urn=urn:rts:video:14192154

Le partenariat Swiss Open Geneva — Foyer-Handicap

Mathieu Ponnelle, directeur des entreprises de Foyer-Handicap, nous parle du partenariat entre le Swiss Open Geneva et Foyer-Handicap : « Notre collaboration dure depuis de nombreuses années. La Fondation soutient ce prestigieux tournoi dans divers domaines, en particulier en matière de moyens auxiliaires. »

Mathieu Ponnelle

Le tournoi du Swiss Open Geneva est aujourd’hui reconnu par l’IFT (Fondation Internationale de Tennis) parmi les compétitions internationales. Une reconnaissance qui vient avec des exigences, notamment celle d’un service de réparation express pour les joueurs. Les collaborateurs des Moyens auxiliaires disposent d’un temps limité de vingt minutes pour réparer tout dommage sur leur fauteuil. Un compte à rebours impitoyable ! Lorsque l’appel retentit via le talkie-walkie, un ballet minutieusement coordonné commence : « Par exemple, si l’action se déroule sur le court numéro quatre, où le joueur attend, un pneu crevé, les roues sont rapidement retirées et remplacées, sous le regard attentif du juge-arbitre, qui surveille scrupuleusement le chronomètre. »

C’est un équilibre délicat entre efficacité et précision. Les enjeux sont élevés : il s’agit de permettre au joueur de retrouver rapidement le jeu sans risquer d’être disqualifié. Cette réparation express, réalisée dans les vingt minutes imparties, témoigne de l’ingéniosité et de la réactivité nécessaires pour surmonter les obstacles en temps réel.

Foyer-Handicap fournit également les viennoiseries pour l’accueil matinal des athlètes, ainsi que le pain pour leurs repas. Et l’engagement ne s’arrête pas là : la Fondation offre un service de location de bus pour faciliter les déplacements des joueurs entre leur hôtel, l’aéroport et le club de tennis de Drizia.

Mathieu Ponnelle joue au tennis depuis son plus jeune âge et admire d’autant plus les joueurs de tennis fauteuil : « Ils doivent maîtriser leurs gestes et leurs déplacements, tout en économisant leur énergie ! Dans les matchs il y a de l’enjeu, des émotions ! C’est très beau à regarder ! »

Rencontre avec Yann Jauss, joueur

Yann Jauss est en fauteuil roulant depuis une quinzaine d’années et pratique le tennis fauteuil depuis 13 ans : « J’ai choisi le tennis, car c’est un sport d’été. De plus, tu peux y jouer avec tout le monde, que ce soit avec des collègues en fauteuil roulant ou avec des personnes valides. Le sport en général m’apporte beaucoup de satisfaction. D’un point de vue social, tu es toujours en contact avec beaucoup de monde, c’est enrichissant. Et d’un point de vue physique, c’est bien pour la santé. C’est toujours important de pouvoir bouger. Ça maintient en forme ! »

La difficulté de ce sport se situe dans le placement : « En fauteuil, on ne peut pas se déplacer rapidement de côté, pour se dégager ou pour prendre une balle. C’est quand même difficile d’être toujours en mouvement. Il est également compliqué de développer une musculation particulière, de renforcer la peau dans les mains. En effet, quand on ne joue pas un moment, on se fait des cloques en reprenant le tennis. »

Il s’agit d’un sport exigeant : « Certains matchs sont parfois très longs, lorsqu’un adversaire coriace s’accroche. Cela peut être de longues batailles. C’est très physique. Si en plus de cela il fait très chaud, c’est également une bataille mentale. Il faut faire abstraction de tout ce qui est à côté et rester concentré. »

Rendez-vous l’année prochaine sur les courts du Tennis Club Drizia-Miremont pour la 33ème édition du Swiss Open Geneva.