Les plantes médicinales m’ont toujours intéressée. En effet, ma famille au Congo-Kinshasa les utilise depuis des siècles pour pallier le manque de pharmacies.
Ces remèdes ancestraux offrent une alternative intéressante à la médecine traditionnelle. En effet, le corps humain absorbe mieux les produits naturels, moins puissants que les médicaments chimiques et avec moins d’effets secondaires.
La phytothérapie provient des recettes de grand-mère qui reviennent à la mode aujourd’hui.
Nous réapprenons ce qui était autrefois naturel. C’est au Moyen-Âge que le métier d’herboriste se fait connaître. Depuis très longtemps, les plantes donnent des remèdes pour soulager les maladies. Mais d’où viennent ces principes actifs? Les plantes n’ont pas de moyen physique pour se défendre contre les herbivores. Elles ont alors développé des substances défensives. Ce sont celles-ci qui peuvent nous soigner.
Quelques siècles plus tard, la chimie de synthèse a révolutionné le domaine médical. Mais, les remèdes naturels n’ont pas totalement disparu. Nous trouvons, en effet, des extraits de plantes dans certains médicaments actuels. Le pourcentage varie, mais pour certaines gélules, 22% des extraits proviennent de plantes médicinales. Elles sont utilisées pour certaines maladies graves, telles que le cancer.
A l’heure actuelle, beaucoup de monde fait confiance aux phytothérapeutes et se soigne par les plantes. Souvent ce sont les patients qui ont trop consommé de médicaments qui se tournent vers cette médecine naturelle. Dans certains hôpitaux, des huiles de bien-être sont utilisées pour éviter le stress et l’anxiété. Quand il y a de très grosses interventions, celles-ci agissent sur le système nerveux. Cela permet aux patients de s’évader.
Mais attention, les plantes ont des principes actifs très puissants, qui, s’ils ne sont pas bien maîtrisés, peuvent avoir des conséquences très graves sur notre santé. Un certain nombre des appels aux urgences médicales concernent des overdoses liées aux plantes. Il est préférable d’être conseillé par des spécialistes et d’acheter les produits en pharmacie plutôt que dans les centres commerciaux ou sur internet.
Des stages pour apprendre à récolter et connaître les bienfaits des plantes médicinales sont organisés. Il existe également des applications pour Smartphone qui permettent de comprendre le rôle de chaque plante.
«La médecine a laissé les plantes médicinales au bord du chemin, mais 63% de la population consomme des produits de la phytothérapie. Il n’est donc plus possible de les négliger. Qu’elles soient vendues dans des médicaments ou des compléments alimentaires, les plantes médicinales gardent leur pouvoir et leurs effets secondaires. Les consommateurs doivent être bien conseillés. Tant que la science n’aura pas redonné aux plantes leurs lettres de noblesse, il sera difficile de séparer le bon grain de l’ivraie». Extrait de l’émission : «Les plantes médicinales : la santé est-elle dans le pré?» du 3 mars 2015, France 5.
Article réalisé avec la collaboration de Tamara Fol, stagiaire.