Mon père est originaire de Bolivie et avec son meilleur ami, il a fondé un groupe de musique folklorique nommé « Los Kusis de Bolivia », c’était en 1967.
Les deux amis ont grandi ensemble dans un petit village nommé « Colomi », dans le département de Cochabamba et ont découvert la musique ensemble. Ils ont appris à connaître et à maîtriser les instruments en autodidacte et se sont découverts une passion, qui ne les a plus jamais quittés.
Les chansons sont rédigées en espagnol et en quechua, la langue héritée des Incas, qui n’a aucun lien avec l’espagnol. J’ai essayé de l’apprendre, mais la langue ne ressemble à rien que je ne connaisse, et pourtant je suis polyglotte. Donc, je me contente de quelques phrases que j’ai apprises par cœur. En plus, quand les gens parlent ensemble, ça va tellement vite que je peine à différencier les mots. Peut-être que je devrais essayer une fois encore…Si je trouve assez de patience !
Los Kusis, le groupe, jouent des instruments suivants : guitare, charango, autrefois conçu avec une carapace de tatou, maintenant, l’animal étant protégé, la carapace est remplacée par du bois, zampoña, une sorte de flûte de pan, bombo, un tambour traditionnel, et la quena, une flûte qui peut être (très !) stridente et qui est difficile à maîtriser : attention à vos oreilles !
Charengo
Zampoña
Quena
Un tatou
La musique est entraînante et invite à danser. D’ailleurs, je me rappelle que parfois, alors que les spectateurs étaient installés dans leur fauteuil, il y en avait qui se lançait pour danser. Comme quoi, même les petits Suisses savent bouger ! Ce qui réjouissait évidemment les musiciens : faite de la place, on veut danser !