Le « Chinderchübu » est un centre de rencontre et de loisirs à Berne pour enfants scolarisés. Il existe depuis 1979. Dans ma jeunesse, je l’ai découvert en accompagnant une amie qui habitait dans mon quartier.
Ce centre offre plein d’activités différentes tous les après-midi de la semaine et organise des ateliers de théâtre et de cirque pendant les vacances scolaires. Chaque mois, il y a un thème différent proposé.
Les enfants sont accueillis par des éducateurs et des animateurs.
J’avais toujours beaucoup de plaisir à y aller, parce que chaque après-midi était différent, c’était dynamique et j’avais beaucoup d’échanges avec les autres enfants.
Au début de l’année, nous nous préparions pour le carnaval, donc, il nous fallait des masques et des déguisements ! Je me rappelle en avoir réalisé en plâtre, en carton et en tissus : toute la panoplie… pour impressionner ou effrayer les gens ! Une chose est sûre, on s’amusait beaucoup ! Ensuite, à chacun de décider avec qui il voulait participer au Carnaval, avec le « Chinderchübu » ou quelqu’un d’autre ? Si je me rappelle bien, je faisais les deux : un moment avec le « Chübu » et un moment en famille. Ainsi, tout le monde était satisfait.
Une autre fois, j’ai participé à l’atelier de théâtre. Nous faisions beaucoup d’improvisations, mais le but était une représentation sur scène. Donc, nous avions un peu la pression. C’était bienvenu en ce qui me concerne : cela me motivait d’autant plus pour bien réussir !
Tout se passait en dialecte « bernois », ce qui était familier et nous l’apprécions. Nous étions plus à l’aise que si l’on nous avait imposé le « bon allemand », qui restait la langue de l’école. Quoi qu’il en soit, nous avons toujours bien rigolé ! Jusqu’au soir de la représentation : là, on ressentait de la pression malgré tout !
J’ai fréquenté les lieux jusqu’à la fin de ma scolarité obligatoire, après il aurait fallu trouver autre chose ! J’avais songé y retourner en tant qu’animatrice, mais je craignais de regretter tous ces bons moments… Donc, j’ai préféré renoncer et garder mes bons souvenirs !
Peut-être que lors de ma prochaine virée à Berne, j’irai faire un petit détour par là-bas, pour voir ce que le centre est devenu. J’espère qu’il existe toujours.
J’envisage probablement de montrer cet endroit à mes filles. Ce serait un bon moyen de les confronter au dialecte bernois. Même si dans les discussions avec les Bernois, ils ont tendance à nous parler en français s’ils constatent que nous avons de la peine avec la langue allemande.
Je pense que ce lieu restera bel et bien… un bastion du dialecte bernois ! Je croise les doigts pour entendre en peu de ce « Bärndütsch », bien comme il faut !
Attention : j’arrive !
