Le quartier de la Länggasse se trouve en Ville de Berne, entre la grande forêt de « Bremgarten » (le « Bremer » comme on l’appelle) et la gare centrale des CFF. A ma naissance, mes parents habitaient à Fribourg, et comme mon père travaillait à la Poste de Berne et faisait le trajet tous les jours, mes parents ont décidé de déménager lorsque j’avais 6 ans.
Au début j’ai rencontré des difficultés pour trouver ma place. A la maison nous parlions français et espagnol. Mes parents m’avait bien placé dans une école allemande à Fribourg, mais j’y avais appris l’allemand, le « Bon allemand » – et à Berne, tout le monde parle le « Bärndütsch », soit le dialecte bernois, qui est un dialecte très prononcé.
A l’époque, même à l’école, tout le monde parlait en dialecte, donc j’ai beaucoup souffert: je ne comprenais quasiment rien, je me sentais exclue. Mais comme les enfants apprennent vite, mine de rien, avec un peu de patience j’ai appris le « Bärndütsch ».
Lorsque nous avons déménagé, l’usine de «Toblerone» existait encore : il y avait – selon la météo – un goût de chocolat dans l’air…j’ai même eu l’occasion de visiter l’usine et de déguster du bon chocolat.
Aujourd’hui le bâtiment existe toujours, mais c’est l’Université qui s’y est installé : le bâtiment se nomme « Unitobler », un arrêt de bus à proximité également. Mais l’odeur de chocolat a disparu…nous avions reçu une boîte avec l’odeur de chocolat lors de la fermeture de l’usine : un petit souvenir sympa, mais qui a entretemps aussi perdu toute son odeur…
Avec l’arrivée de l’Université, cet ancien quartier d’ouvriers est de devenu un quartier d’étudiants et il a donc beaucoup rajeuni et passablement changé.
Une autre odeur est celle de la forêt de Bremgarten, où j’ai passé d’innombrables promenades à pieds ou en bicyclette avec mes parents ou des amis. Un endroit de ressource bienvenue située en bordure de la ville, avec parfois un petit détour pour passer vers la fontaine « Glasbrunnen » – qui offre une eau très pure et très bonne. Je me rappelle qu’on y croisait des gens qui s’y ravitaillaient avec de grands bidons. Nous, nous profitions plutôt de l’occasion pour tremper les pieds ou pour construire des barrages à contrebas, et pour observer les animaux: hérissons, blaireaux, biches et de nombreux oiseaux.
Il est grand temps pour moi d’y faire une belle balade !