Lorsque nous avons déménagé à Berne, ma mère a rejoint une « Spielgruppe », soit un groupe de jeux destinés aux enfants avant l’âge du jardin d’enfants. Avec une amie, elle accueillait les enfants dans le centre de rencontre de notre quartier, nommé la Länggasse.
C’est ainsi que j’ai découvert le « Länggasstraeff », le centre de rencontre de notre quartier. Le mercredi soir, on pouvait y souper à un bon prix et ma famille faisait partie des participants (très) fidèles : on y mangeait tous les mercredis ! C’était toujours des habitants du quartier qui s’occupaient des fourneaux : on pouvait s’inscrire et ensuite cuisiner pour environs 50 convives. J’en ai fait l’expérience : je me suis bien amusée, mais c’était assez contraignant… Et évidemment, je craignais qu’on se plante. Mais si je me souviens bien, tout s’est bien passé !
Ainsi, on avait la possibilité de rencontrer les gens du quartier et l’ambiance était très joviale. Une grande salle se trouvait à côté, et après le souper, j’allais jouer là-bas avec mes amis. Il y avait assez de place pour courir dans tous les sens. Par la suite, une table de billard y a été installée, donc j’ai beaucoup joué au billard… sans frais J, contrairement au club de billard. Sinon, par beau temps, nous jouions dehors, la rue étant très calme, d’ailleurs, je crois qu’elle est même fermée au trafic privé.
Le samedi matin, le petit déjeuner était proposé, avec tous les journaux bernois à disposition. De temps à autre, on pouvait prendre le « Brunch » le dimanche matin, où l’on trouvait une grande table remplie de bonnes choses à déguster.
Par la suite, le mercredi, après le souper, une soirée de jeux de société était organisée par les habitants même. Cela nous donnait l’occasion de découvrir de nouveaux jeux et d’affronter d’autres adversaires que la famille. On y rigolait bien et beaucoup, sauf si on est trop ambitieux, évidemment.
De temps à autre, des films étaient projetés, donc je profitais pour découvrir des chefs-d’œuvre encore inconnus pour moi et de rencontrer d’autres cinéphiles, comme je l’étais à l’époque. Et c’était bien moins cher que le cinéma ! J’ai donc eu beaucoup d’échanges là-bas et j’en garde de bons souvenirs.
Je ne sais pas ce qu’est devenu le lieu, cela fait longtemps que je n’y suis plus passée : c’est un petit détour que je devrai entreprendre lors de ma prochaine virée à Berne. Étant donné que l’Université s’est installée juste en face, j’en déduis qu’il y a sûrement eu un rajeunissement dans tous les sens du terme. Chose à vérifier !