Le chœur du Lycée Berne-Neufeld ou comment faire découvrir la musique aux jeunes

Par Muña
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Lorsque j’étais au Lycée à Berne, j’avais la possibilité de participer à la chorale, qui était renommée. Comme mon père est musicien, pour moi, la question ne se posait même pas. 

Ainsi, tous les vendredis, nous nous retrouvions pour une heure de chorale. Une heure bienvenue, qui changeait un peu des cours habituels. Nous étions une centaine de participants, donc je vous laisse imaginer : une centaine d’adolescents… ça bouge !

Mais comme tout le monde était là de son plein gré, après un petit moment, nous pouvions nous mettre au travail. Nous avions des œuvres plus anciennes au répertoire, tout comme des œuvres plus modernes, qui souvent étaient bien plus difficiles à apprendre et à maîtriser.

Les défis sont toujours les bienvenus, et comme nous avions toujours un concert en perspective, nous avions tous l’intérêt de réussir — et de bien réussir, évidemment : au travail !


 

Comme je chante Alto, les chanteurs Bass se trouvaient derrière moi, et parfois ils avaient des notes tellement basses, qu’ils arrivaient à peine à les atteindre… Nous ne pouvions qu’en rire… Contrairement à notre professeur ! Mais avec un peu d’exercice, de patience et beaucoup de persévérance, nous avons tous réussi à atteindre nos notes respectives.

Nous tenions les concerts à l’école-même : à l’aula, ou à l’enceinte de l’école, qui était un immense espace ouvert. Mais nous avons aussi eu des représentations au Casino de Berne, au « Kursaal » (Salle des fêtes), à l’Église française de Berne et même dans une cathédrale. Cela représentait de sacrés défis : la résonance étant très différente d’un endroit à l’autre, surtout dans une cathédrale ! Mais nous chantions à guichets fermés et j’ose prétendre que nous avons toujours réussi le défi.


 

Nous avions même droit à des publications dans la presse locale, qui nous donnaient toujours des critiques satisfaisantes. Une petite récompense bienvenue après le travail acharné que nous avions derrière nous ! Je me rappelle que je me sentais toujours un peu perdue, une fois que les concerts étaient passés : tant de travail, d’efforts et voilà que tout était déjà terminé ! Heureusement, les concerts ont été enregistrés, donc j’en ai encore quelques souvenirs. Il faudrait que j’aille dénicher ces enregistrements chez mes parents, histoire de me rafraîchir la mémoire ! J’espère que mon père aura pensé à digitaliser ces cassettes audio… Sinon ce sera une chose à rattraper, si ce n’est pas trop tard… Mais connaissant mon père, je ne me fais pas trop de soucis. Il est soucieux de ces petites choses précieuses, donc je vais lui poser la question. Et profiter pour réécouter nos exploits, d’il y a bien… longtemps ! Tout du moins, je l’espère fort… Et sinon, je ferai des recherches : histoire à suivre !


 

Je viens de découvrir qu’il existe un chœur des « anciens » du chœur mentionné, donc je vais me renseigner, mais depuis Genève, cela risque de devenir un peu compliqué pour y participer. On peut toujours rêver…