Témoignage : mon diabète au quotidien

Par Carlos
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Carlos Ribeiro, rédacteur à Synergies, nous parle de son diabète et de sa manière de le traiter au quotidien.

Le diagnostic
« J’ai été victime de deux attaques de type allergique. Sans que l’on sache pourquoi, mon système immunitaire a détruit les cellules de Langerhans présentes dans le pancréas. Celles-ci permettent la production d’insuline.

Elles ont été reconnues par mon système immunitaire comme des antigènes. Ceux-ci sont détectés comme étrangers au corps qui produit alors des anticorps pour les éliminer.

Ainsi, je suis devenu diabétique à cause d’un dysfonctionnement de mon système immunitaire.

Mon diabète fut découvert quand j’étais enfant, suite à un contrôle inopiné dans la piscine de mon lycée avec une bandelette urinaire. J’ai été envoyé chez un diabétologue pour la mise en place du traitement.

Plus tard, à l’âge adulte, rebelote ! Cette fois-ci, mon système immunitaire s’est attaqué aux cellules des vaisseaux cérébraux en provoquant une inflammation appelée vasculite. Ceci a causé un AVC (Accident Vasculaire Cérébral). »

 


 

Le suivi

« Pour soigner mon diabète, je dois prendre quotidiennement de l’insuline sous forme d’injection. Ceci m’a fortement dérangé quand j’étais jeune. Je me cachais pour me piquer. Je me sentais différent des autres, j’avais l’impression d’être considéré comme inférieur. C’était donc plus difficile avec les filles. Par la suite, je me suis habitué.

Le premier diabétologue que j’ai vu était très agressif avec moi. Ça n’a pas fonctionné. Puis, j’ai consulté une doctoresse et ce fut nettement mieux.

En ce qui concerne mon AVC, c’est très strict. Je fais régulièrement des IRM (Imagerie à Résonnance Magnétique) et c’est pénible, car très bruyant. Le son produit dans l’appareil me fait imaginer que je me retrouve dans la salle des machines d’un immense paquebot.

Ce n’est pas toujours évident, parfois c’est même pénible. Le spectre des maladies possibles est stressant comme une épée de Damoclès.

La circulation sanguine est aussi moins bonne et parfois, il est nécessaire d’effectuer des amputations. J’ai un cousin, lui aussi diabétique, qui a dû être amputé des orteils. Il est malheureusement décédé. Il a mal soigné son diabète.

Je regrette ma perte d’autonomie et de ne plus pouvoir réaliser des tâches simples comme se laver ou se brosser les dents. Mais le plus dur, c’est que je ne peux plus jouer de ma guitare. »

 


 

Pour en savoir plus

Qu’est-ce que le diabète ?