Je connaissais un peu le Valais : une amie de mes parents était propriétaire d’un chalet à Evolène, et nous avions passé quelques vacances là-bas. J’avais beaucoup apprécié le chalet et la région, où nous avions entrepris de nombreuses randonnées. Alors, lorsqu’une amie m’a proposé de participer à un camp de sport à Fiesch, également dans le canton du Valais, j’étais tout de suite partante.
Le jour du départ, une grande réunion est organisée sur une place au-dessus de la gare à Berne: des centaines d’enfants de 14/15ans qui cherchent leur moniteur respectif, ça fait un peu fourmilière. Après avoir trouvé ma tribu, j’embarque dans un train spécial pour Fiesch : un train rien que pour nous !
A mon arrivée, c’était le désenchantement. J’avoue que j’étais déçue en apercevant notre hébergement : rien à voir avec mes beaux souvenirs d’anciens chalets, tout au contraire : je me trouvais face à beaucoup de béton! Que du béton ! Aucun chalet en bois en vue…
Mais voilà, je devais m’y faire, j’étais inscrite pour une semaine de sport à Fiesch : pas moyen de faire demi-tour.
En arrivant à notre hébergement, je retrouve ma chambre avec cinq lits et fais connaissance avec les autres participants. Lors de ma première participation, j’avais des cours de tennis de table (ping-pong) comme activité le matin, une autre année le sauvetage aquatique, où j’ai réussi à obtenir le brevet de sauvetage et encore une autre l’escalade à l’intérieur.
Les après-midi j’avais des loisirs différents : peinture, BMX, batik (impression/coloriage de tissus), hockey, basketball, dessins…Le choix est vaste ! Apparemment, mes choix étaient plutôt « masculins » : souvent j’étais la seule fille, et en plus, souvent prise pour un garçon…
Lors de notre temps libre, nous avons la possibilité de nous rendre dans le village de Fiesch et nous y rencontrons d’autres jeunes. Mais se comprendre n’est pas évident : l’accent valaisan est très spécial, et l’accent bernois très prononcé, donc parfois nous finissons par communiquer en « bon » allemand ! Chose que je n’aurais jamais pu imaginer : parler bon allemand en dehors de l’école, et cela en Suisse même ! Et volontairement en plus…difficile à croire…
De mon côté, je n’avais pas trop de souci de compréhension, parce que j’avais été la baby-sitter chez un Valaisan à Berne, un ami de la famille, et qui a bien gardé son dialecte valaisan. Donc, j’avais déjà l’oreille…ou presque. Mais comprendre le dialecte « valaisan » ou le parler n’est pas tout à fait la même chose! Dans tous les cas, nous avons bien rigolé de nos soucis de communication…les Valaisans essayant de parler Bernois et nous le Valaisan : un beau mélange qui donnait de drôles de résultats! Chose typiquement Suisse, et je ne saurais pas où trouver des soucis semblables entre habitants dans un espace aussi restreint et du même pays! Je suis ouverte à en faire la découverte… à bon entendeur!
J’ai beaucoup apprécié les échanges avec les autres participants qui venaient parfois d’un tout autre coin de Berne et que je n’aurais probablement jamais rencontrés autrement : des amitiés de longue durée puisque je suis toujours en contact avec certaines personnes de « l’époque ».