Après s’être excusés l’un et l’autre pour les violences verbales qu’ils se sont lancés à la face lors de leur dernière rencontre, Monsieur Kratzenbull prévoit pour Bégonia un bel avenir journalistique et scientifique. Elle l’assure qu’il pourra compter sur son engagement en tout circonstance. Elle lui fait allégeance.
Curieuse, elle lui demande à quoi sert cet arbre dessiné sur un tableau noir. Des inscriptions sont écrites sur les feuilles de cet arbre très étonnant : – Si on privatisait le système carcéral? – Si on supprimait la sécurité sociale? – Si on déclarait la guerre à des blocs économiques rivaux -Si on supprimait les gouvernements? – Si on colonisait d’autres planètes?
Subitement, deux individus masqués s’introduisent dans la maison. Ils enferment rapidement M. Kratzenbull dans une armoire et ligotent Bégonia sur une chaise.
Un des agresseurs demande à Bégonia ce qu’elle venait chercher chez ce savant Trovator?
– Impertinente – Ah, c’était donc vous qui m’a donné un coup dans le bas ventre?
– Il la gifle – on ne fait plus la maligne cette fois!
– oui c’était moi! Nouvelle gifle.
Elle lui rétorque qu’elle était en position de faiblesse et que, tout à l’heure, tous les deux n’étaient vraiment pas à arme égale.
– Chef, permettez- moi de passer à la vitesse supérieure.
– Pourvu que vous ne la rendiez pas en bouillie ! Dit le meneur.
– Je vous attendais! Répond-elle à son interlocuteur.
Elle est dès lors bâillonnée et saucissonnée. Elle ne peut plus du tout parler. Puis, elle est forcée à jouer la morte. Le meneur lui retire le foulard qui lui fermait la bouche. Son complice est décontenancé par sa réponse plutôt insolente sur les origines de l’humanité. Furieux, il lui lance – Assez ! Impertinente ! Il donne à Bégonia une nouvelle gifle. Il cherche à en savoir plus par ses nouvelles questions. Qu’est-ce qu’elle faisait là dans cet appartement, précisément dans cette pièce obscure. Peut-être, espérait-elle en savoir plus sur le secret du savant Trovator. Il lui demande de ne pas retourner systématiquement ses questions. Il exige d’elle de répondre vite sur ce qu’elle a appris de nouveau ici?
Surgit alors M.Kratzenbull. Il délivre Bégonia. Celui-ci a défoncé l’armoire tout d’un coup de sa masse «d’éléphant» et dans laquelle il était tenu prisonnier depuis un moment.
– Quelles lavettes, nos malfrats ont pris peur de votre sortie bruyante, M. Kratzenbull !
M.Kratzenbull demande à Bégonia si elle a reconnu l’homme en imperméable qu’elle avait rencontré lors de sa visite et de sa perquisition dans l’appartement du savant Trovator ?
– Oui, répond-elle,
– mais reprenons vos explications sur l’arbre des possibles.
Monsieur Kratzenbull développe alors d’autres hypothèses :
Si on freinait la progression mondiale des naissances, la progression de l’économie mondiale – Il invite à cesser une fascination pour le passé. Où veut-il en venir ? Lui demande Bégonia. Bonne question – où vais-je ? Lui répond Dominique. M. Kratzenbull sort alors magiquement un nouveau tableau noir. Elle lui demande pourquoi il investit autant dans les arbres du passé, du futur et du présent. Il le fait par égoïsme. Son intérêt est de vivre avec des gens non-stressés.
Au prochain épisode, vous en apprendrez plus sur cet arbre et surtout sur la pensée de M. Kratzenbull, sur la relation qu’entretiennent M. Kratzenbull et Bégonia.
Dominique Gay
