Crédits photo : Chris ALC / CC BY-SA
La famille de ma mère est propriétaire d’un petit Château à La Borcarderie, dans la Commune de Valangin, à Neuchâtel.
Mais attention : ne pas confondre avec le Château de Valangin, bien plus connu et imposant que notre petite « ruine ».
Je l’appelle ainsi, parce qu’il est vieux, notre château, et qu’il aurait besoin de quelques rénovations, mais il manque les fonds.
J’ai énormément de souvenirs dans et autour de cette bâtisse : parfois, j’ai l’impression d’avoir grandi là-bas, tellement j’y ai passé de temps. C’était le parfait endroit pour jouer à cache-cache avec mes petits copains habitant dans le hameau de « La Bor », ou de partir à la chasse aux fantômes dans le galeta poussiéreux, où l’on peut trouver d’anciens jouets et autres.
Dans l’immense Salle à manger, on y trouve d’énormes portraits peints de mes ancêtres et je me rappelle qu’avec mon amie, nous racontions que la nuit, des fantômes en sortaient pour se balader dans le château. Du coup, mon petit frère ne trouvait plus le sommeil… je me demande bien pourquoi…
Moi, c’était plutôt les souris qui m’empêchaient de dormir : non pas parce que j’en avais peur, mais parce qu’elles faisaient un sacré boucan à courir dans tous les sens, de préférence cachées dans les murs.
Une fois reposée, je m’aventure dans la nature avec les autres enfants habitant ici. Le Seyon, la rivière qui traverse la commune, nous offre un beau terrain de jeux, même si j’y ai perdu ma botte plus d’une fois. Construire des barrages est un de nos passe-temps préférés, mais l’eau reste frisquette, même en plein été.
Aller chercher les vaches sur les champs pour les ramener à la ferme pour pouvoir les traire fait partie des devoirs de mon amie, donc je l’accompagne volontiers : ça change de la vie à la ville !
Ramasser les œufs au poulailler, nourrir les chats, les veaux, les poules, les chevaux, il y a tellement de choses à faire : on n’a pas le temps de s’ennuyer….
Jouer dans les bottes de foin est aussi quelque chose qui restera ancré dans ma mémoire, même si ce n’était pas anodin et qu’on s’est fait gronder plus d’une fois par le paysan !
En y repensant ainsi, l’envie me vient d’y retourner rapidement, mais probablement que je devrai patienter jusqu’à Pâques. C’est traditionnellement la date à laquelle on rouvre le château après la fermeture hivernale – les tuyaux risquent de geler(!) – et l’occasion de retrouver tout ce petit monde de La Bor.
Situation sur la carte
