En décembre 2019, Hermann Ntsoli, responsable du programme de sensibilisation de Foyer-Handicap, a initié des élèves du cycle des Voirets au handibasket.
«Chaque élève a pu se mettre dans la peau d’une personne à mobilité réduite, d’un sportif handibasket ! Tout s’est passé dans la bonne humeur et dans des conditions optimales», explique Hermann.
Le côté ludique apporte une partie intéressante à cette sensibilisation : «Derrière ce jeu, il y a un message que je souhaite transmettre à ces jeunes qui représentent l’avenir de notre société. De plus, cela permet de répondre aux multiples questions que se pose cette jeunesse au sujet du handicap», poursuit-il.
Fanny Massaroti, enseignante d’éducation physique, est très attachée à ce projet et déjà sensibilisée au handicap. En effet, sa cousine est tétraplégique et il lui arrive de l’accompagner dans ses activités sportives. «J’étais curieuse de voir la réaction des élèves. Ils ont immédiatement joué le jeu et ont posé énormément de questions. Cela m’a fait très plaisir. C’est une image positive que l’on donne. La vie ne s’arrête pas après un accident ou un souci de santé», souligne Fanny.
Grâce à cette expérience, le regard des élèves sur le handicap a changé. Elita s’est rendu compte que la vie quotidienne en fauteuil roulant est loin d’être évidente : «Aujourd’hui nous nous sommes amusés avec une chaise roulante, mais j’ai vu que cela rend les choses plus difficiles que je ne l’imaginais.»
«Maintenant, si je vois une personne en situation de handicap dans la rue, je lui demanderai s’il a besoin d’aide. Alors qu’avant je ne crois pas que je l’aurais fait», ajoute Lernic.
Samuel complète : « Comme nous étions également assis sur un fauteuil roulant, le handibasket nous a donné la possibilité d’être tous au même niveau. Mais c’était très compliqué d’aller au panier pour marquer des points.»
Certains élèves ont demandé à Hermann comment ils devaient se comporter lorsqu’ils rencontrent des personnes en situation de handicap. «Ils ont parfois peur. Je leur dis qu’il n’y a pas de raison d’être effrayé par le handicap physique. Il ne s’agit que d’une différence et nous sommes tous des êtres humains», conclut le responsable de la sensibilisation.
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