Christine Anthamatten, une bénéficiaire du fonds retraite de Foyer-Handicap
Depuis 2019, l’ensemble des collaborateurs en emploi adapté de la Fondation Foyer-Handicap bénéficie d’un fonds retraite de 2500 CHF maximum. Les collaborateurs qui prennent une retraite anticipée à partir de 60 ans peuvent également en bénéficier.
Cette somme d’argent, financée en partie, par des donateurs, permet de développer un projet personnel qui correspond à une transition entre le monde du travail et celui de la retraite.
« Nous sommes tous un peu démunis lorsque nous atteignons l’âge de la retraite. Si nous ne l’avons pas vraiment préparée, du jour au lendemain nous nous retrouvons à la maison sans savoir comment occuper son temps », explique Nathalie Castant, la directrice des ressources humaines de la Fondation.
Pour obtenir ce fonds, le bénéficiaire doit présenter un projet écrit détaillé, qui comprendra un budget. Par exemple, s’il s’agit d’un voyage à l’étranger, il doit se renseigner sur le coût des billets d’avion, de l’hébergement, des accompagnants et d’autres frais.
Le projet est étudié et validé par la direction de la Fondation, s’il rentre dans les critères d’attribution.
Depuis 2019, 11 personnes ont pu en bénéficier. Cette année, cinq projets sont en cours.
Quelques exemples de réalisation
- Adhésions dans des clubs pour réaliser des activités créatives.
- Visites du musée Gianadda à Martigny et celui du Louvre à Paris. La somme permet d’acquérir les billets pour Gianadda et de financer le séjour à Paris.
- Demande de matériel informatique (ordinateur, tablette) ou de cours informatiques.
- Des voyages en Éthiopie, en Algérie et aux îles Canaries.
- Demande d’un verticalisateur à l’atelier des Moyens auxiliaires pour partir en voyage.
- Meubler à neuf un studio.
Christine Anthamatten, retraitée depuis 2020, a pu bénéficier de ce fonds retraite et obtenir un nouvel ordinateur ainsi qu’une table réglable. Elle nous livre son témoignage.
Vive la retraite…
Il y a belle lurette, bientôt une année, que je n’ai pu mettre le pied à l’étrier et prendre la plume. Et me voici perturbée face à ce clavier inédit, tout beau, tout neuf. Mais, je suis déterminée à tout pour réussir et vaincre mes appréhensions.
C’est grâce à la création du fonds retraite que j’ai pu acquérir un ordinateur et une table électrique. Je fais partie des chanceux qui ont pu bénéficier de l’opportunité offerte par la Fondation Foyer-Handicap pour adoucir les affres d’une retraite redoutée. Le nombre croissant de résidents en âge AVS au sein de la Fondation a très certainement influencé, en notre faveur, la décision de notre directeur général et de ses disciples. En dépit de la pandémie, il a tenu ses promesses. Il nous a accordé, pour la première fois de l’histoire de l’institution, une coquette somme pour ce projet d’avenir réaliste et approuvé par la direction.
J’ai profité de cette opportunité pour entreprendre des démarches qui se révélèrent ardues. Elles ont finalement abouti, grâce à la ténacité de ma référente puis de notre assistant socio-éducatif.
C’est ainsi que je me retrouve l’heureuse détentrice d’un jeune computer aguichant à souhait.
Il me semble utile de m’expliquer sur les raisons des doutes qui m’assaillirent face à ce clavier, haut en couleur, qui m’a fait penser à une palette de peintre. En un clin d’œil, ce fut le coup de foudre. Malgré les réticences de mon compagnon, je tentais le défi.
Les premiers jours, je restais perplexe devant les complexités de la ponctuation anglaise, associée à ma vue fluctuante. À la suite de diverses manipulations, bien que scabreuses, mon jeune prof, de surcroît soignant et érudit, m’a subtilement défiée.
De fait, en quelques jours, j’ai retrouvé l’indicible joie d’écrire. Prendre la plume, me permet de m’envoler et de voguer à travers récits et nouveaux horizons.
Je tiens à remercier la Fondation pour ce geste significatif qui me permet d’être épanouie et confiante dans mes projets de retraitée.
Christine Anthamatten