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« Notre spécialité est votre autonomie, notre préoccupation est votre confort »
L’atelier des Moyens auxiliaires (AMA) fait partie de la Fondation Foyer-Handicap. Son équipe expérimentée est au service des personnes à mobilité réduite depuis plus de 30 ans.
Conseil et vente
Marc Moretti, retraité, ancien responsable technico-commercial
Ce secteur s’occupe de la vente et de la location de moyens auxiliaires, principalement des fauteuils manuels et électriques, du matériel pour les toilettes et les transferts ainsi que des verticalisateurs. Il prodigue aussi des conseils à la clientèle.
« Ce qui me plaît dans ce métier, ce sont ses aspects technique, social et le fait de rendre service aux clients. Je suis heureux quand ceux-ci repartent satisfaits et confiants. Cela me donne envie d’aller plus loin. Par exemple, lorsqu’une personne a besoin pour la première fois d’un fauteuil à la suite d’une maladie évolutive, j’essaie de la détendre en lui expliquant les différentes options possibles. Quand elle s’en va avec un sourire, j’ai l’impression que j’ai non seulement vendu un fauteuil, mais aussi bien travaillé », explique Marc Moretti, responsable commercial et fraîchement retraité.
« Ce travail, qui exige patience, écoute et confiance, ne m’a jamais ennuyé depuis toutes ces années.
Le plus difficile dans cette activité reste le sentiment de frustration. Il arrive parfois que, malgré tous nos efforts, la personne refuse tout en bloc. Elle change parfois d’idée ou même de fournisseur. Nous devons parfois travailler dans le stress : si par exemple trois fauteuils électriques tombent simultanément en panne, nous ne pouvons pas nous rendre chez tout le monde en même temps !
Il n’est pas facile d’être confronté à des maladies évolutives incurables. Nous ne pouvons alors qu’apporter à nos clients un petit confort temporaire. »
Réparation et service après-vente
Christian Stadlmayer, responsable du secteur réparation
« Nous faisons l’entretien et les réparations de tout ce qui aide les personnes en situation de handicap à se déplacer : cannes, fauteuils manuels et électriques, déambulateurs, etc. Nous réalisons également la maintenance des lits électriques, des élévateurs ou des lifts de bain », explique Christian Stadlmayer, responsable du secteur réparation.
« Pour des raisons pratiques, les interventions se font de préférence dans l’atelier. Nous avons des lifts qui nous permettent de surélever les fauteuils. Nous possédons également un large stock de pièces détachées qui nous donnent la possibilité de répondre rapidement aux besoins de notre clientèle. Notre priorité est de rendre au plus vite le fauteuil à son bénéficiaire. Nous évitons ainsi d’immobiliser le moyen auxiliaire trop longtemps. Nous nous déplaçons aussi au domicile du client, par exemple lors de pannes sur un lit électrique ou pour l’installation de barres d’appui.
La technologie évolue : nous avons de nouveaux matériaux, fauteuils et moyens pour aider la mobilité des personnes.
J’apprécie la bonne ambiance dans l’atelier, ainsi que l’excellente collaboration et les synergies avec les autres services. J’aime le contact avec les gens et la possibilité de faire évoluer leur mobilité. Je considère les clients en situation de handicap comme tout un chacun. Je ne fais aucune différence. Une amitié se crée parfois au fil du temps avec certains d’entre eux. »
« Nous devons rester professionnels et faire le maximum pour satisfaire et écouter notre clientèle. Par exemple, un fauteuil neuf, c’est comme des chaussures neuves. Au début elles vont vous faire mal aux pieds. Le client a souvent de la difficulté à s’acclimater au nouveau matériel. Pour le service après-vente, nous devons faire attention de rendre le produit tel qu’on l’a reçu. La personne est très sensible à son positionnement dans son fauteuil. Se tromper avec la hauteur des roues peut être dramatique pour elle. Nous nous arrangeons toujours pour garder le moins longtemps possible l’appareil en réparation. Certaines personnes restent alitées si l’appareil reste dans notre atelier. Elle n’a plus les moyens de vivre normalement. Nous devons donc être très réactifs. »
Service administratif
Éveline Vitali, maîtresse socioprofessionnelle responsable
Le service administratif est le seul de l’atelier des Moyens auxiliaires à inclure des collaborateurs en emploi adapté.
« Nous gérons tout le flux administratif de l’atelier, du devis jusqu’à la facture. En cette période de Covid, nous alternons le télétravail et le présentiel. Tous les matins nous faisons une réunion d’équipe en visioconférence. Ce qui me plaît c’est notre mission d’apporter des solutions permettant d’améliorer la mobilité et d’augmenter l’autonomie de nos clients.
Nous sommes une ressource importante pour les personnes en situation de handicap ou les personnes âgées, à domicile. Nous avons un partenariat avec l’IMAD pour la livraison de petits appareils qui permettent aux gens de rester à la maison et de pas tout de suite aller en EMS.
C’est aussi l’occasion de travailler avec des collaborateurs en emploi adapté qui sont des personnes en situation de handicap. Je peux leur apprendre un métier, les voir évoluer et les accompagner dans leurs projets. Je reconnais leur investissement au quotidien malgré leurs difficultés. Nous faisons notre travail avec cœur et sincérité. Nos clients fidèles le savent », confie Éveline Vitali, maîtresse socioprofessionnelle responsable du secteur administratif.
« L’inclusion de ces collaborateurs est totale !
Nous ne leur demanderons pas plus de travail que s’ils étaient engagés en dehors de la Fondation. La différence se situe dans l’aménagement de leur poste et la cadence de leur activité. Le travail est adéquatement réalisé de manière autonome et les délais sont respectés. Même si je suis absente, le secrétariat fonctionne.
L’équipe s’entend à merveille ! Les personnes se soutiennent, s’entraident. Ce n’est que du bonheur. Nous sommes tous des collègues, il n’y a pas de barrières entre nous. »
Le futur de l’atelier des Moyens auxiliaires
Mathieu Ponnelle, directeur entreprises : « Nous devons évoluer sur les nouvelles technologies, le contrôle de l’environnement et la domotique. Sur le marché, une grosse part est prise par les orthopédistes, nous devons prendre celle des nouvelles technologies. Nous avons une certification “Power service” qui nous permet d’intervenir sur certaines marques de fauteuils électriques. Il sera possible d’associer au fauteuil d’autres types de contrôle de l’environnement comme l’ouverture des portes-fenêtres et des stores ou le contrôle de l’accès à outil de travail, par exemple un ordinateur. »
Jean François Luisoni, responsable du service commercial : « Le futur est toujours un challenge. Il faut constamment aller chercher de nouveaux produits. Les nouveautés sont de plus en plus complexes et demandent des formations de la part de nos techniciens. Nous devons rester à la page pour être concurrentiels et répondre à la demande. »
Pourquoi les fauteuils roulants électriques sont-ils si chers ?
Image d’illustration © Pixabay
À l’atelier des Moyens auxiliaires, une marge suffisante est calculée, ce qui permet de :
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- Acheter des fauteuils de démonstration et de les mettre à disposition du client pour les essayer
- Se déplacer chez le client avec un véhicule adapté pour transporter le fauteuil
- Prêter le fauteuil au client pendant une semaine pour des essais
- Faire des modifications et laisser le fauteuil au client pendant une plus longue période
- Avoir le temps pour établir un devis complet
- Réaliser toutes les démarches administratives pour la commande du fauteuil
- Recevoir, préparer, faire les réglages et livrer le fauteuil.
La plupart des fauteuils sont faits sur mesure.
Sans cette marge, l’atelier ne pourrait pas tourner.
L’atelier des Moyens auxiliaires en quelques chiffres
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- Travaille avec 90 % des EMS genevois (fourniture fauteuil/élévateur, contrat de maintenance
- Travaille avec les 4 résidences de Foyer-Handicap pour la maintenance des moyens auxiliaires
- Travail avec les EPH : Clair Bois, EPI, etc.
- Plus de 100 contrats de location qui tournent en permanence
- 50 lits en location en permanence à Genève
- 5 véhicules d’intervention
- Un grand stock de pièces détachées permettant d’intervenir rapidement chez le client
Un bel exemple d’inclusion
Le secteur administratif emploie 6 collaboratrices et collaborateurs en emploi adapté :
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- 3 assistantes administratives, Christelle Melancia, Carla Rod et Frédérique Mia
- 3 réceptionnistes : Chantal Hegi, Jela Mlivic et Artan Mulici
Chantal, Christelle et Carla racontent leur quotidien
(De gauche à droite), Chantal, 30 ans, est réceptionniste depuis 10 ans, Christelle, 33 ans, est assistante administrative depuis une année et demie et Carla, 30 ans, est assistante administrative depuis 2016 (en télétravail).
Leurs parcours professionnels
Chantal : « J’ai effectué des stages dans plusieurs entreprises. Ils ne sont pas avérés concluants. Je me suis alors tournée vers la Fondation. J’ai commencé à l’atelier des Moyens auxiliaires et j’y suis toujours. »
Christelle : « J’ai fait une AFP d’assistante de bureau. Ensuite j’ai été engagée à la Fondation Foyer-Handicap. J’ai commencé à la Formation informatique, puis au magasin 7extra, ensuite à la Boulangerie, au service traiteur, suivi du Conditionnement alimentaire. Finalement je suis arrivée à AMA début 2020. »
Carla : « J’ai réalisé un cursus scolaire normal, cycle des Voirets et école de Commerce Aimée-Stitlemann comme assistante de bureau. Ensuite j’ai fait un CFC. Étant en fauteuil électrique, l’accessibilité des bâtiments n’était pas toujours évidente, j’ai dû batailler avec l’AI, mais finalement j’ai réussi. J’ai fait un stage d’observation de 6 mois dans le canton de Vaud à l’Orif. Je ne trouvais pas d’entreprises qui acceptent de me prendre. Finalement, j’ai été engagée à AMA en 2016. »
Le travail
Chantal : « Je suis à la réception. J’accueille, renseigne et oriente les clients. Je fais aussi du classement et de la bureautique. Ce travail me passionne, car je suis en contact avec la clientèle, autant par téléphone que physiquement.
C’est indispensable d’être en contact avec l’humain, surtout dans le domaine de la mobilité réduite. C’est très enrichissant.
J’apprécie ce contact à la clientèle, c’est vraiment un point très important qui me donne envie de me lever le matin et de me dire : aujourd’hui, je vais aider les gens, par exemple pour réparer ou changer leurs moyens auxiliaires.
Nous sommes parfois en contact avec des clients qui ont un passé assez douloureux. Ils ont besoin d’en parler, même au téléphone. Face à cela, même si j’ai un handicap, je me sens privilégiée, car j’ai accompli beaucoup de choses dans ma vie. Mon travail me nourrit et m’apprend beaucoup de choses tous les jours.
La seule chose qui me déplaît, ce sont les clients fâchés, impatients ou de mauvaise humeur. Nous sommes le premier contact et ne sommes pas responsables de ce qui leur arrive.
J’adore venir ici que ce soit pour le travail ou pour l’ambiance. Je suis toujours content de retrouver mes collègues à l’atelier. »
Christelle : « Je fais principalement la facturation. Je dois former au nouveau processus de facturation de l’AI qui ne tolère aucune erreur de ma part. Je remplace si nécessaire la réceptionniste. Je traite les commandes venant de l’IMAD, des ergothérapeutes et des infirmiers, du devis jusqu’à la facturation. Je suis actuellement en période d’apprentissage.
Ma responsable Éveline me donne des responsabilités. En son absence, je m’occupe de certains de ses dossiers.
Tout ce que je fais me plaît, car j’apprends tous les jours. J’aime beaucoup faire la facturation, j’apprécie d’avoir beaucoup de travail. Comme ma collègue Chantal, ce qui me déplaît, quand je m’occupe du téléphone, ce sont les clients malpolis ou agressifs. C’est blessant, je peux échanger avec mes collègues pour essayer d’évacuer ce que je viens de subir au téléphone.
La plupart des clients sont gentils et patients. Ils comprennent et il n’y a aucun problème.
Je suis contente de travailler ici. Il y a une très bonne équipe et ambiance. C’est ce qui motive de venir travailler et de me lever très tôt. »
Carla : « Je suis polyvalente et actuellement en télétravail. Je fais beaucoup d’administratifs. Je traite les dossiers de l’IMAD, les offres et les devis pour l’AI. Je m’occupe aussi des locations de matériel. Je dois me former aux nouveaux logiciels de facturation, comme du passage de l’ancien ERP à Abaccus. Nous nous formons entre nous.
J’aime l’ambiance, c’est presque ma deuxième famille. Parfois il arrive que des clients me pompent beaucoup d’énergie, mais en général, tout se passe bien. »
L’évolution dans le travail
Chantal : « Nous avons des objectifs qui sont vraiment très intéressants. Je ne m’imagine pas faire un autre métier que réceptionniste, car j’aime vraiment ce travail. Comme tout un chacun, j’aimerais travailler dans une entreprise sans l’AI, mais vu nos soucis, je me rends compte que la Fondation m’offre quelque chose de génial : une place de travail. Mon projet est de continuer dans la Fondation tout en évoluant chaque fois un peu plus, par exemple, avoir plus de responsabilités. Et advienne que pourra. »
Christelle : « Je rejoins ce que dit ma collègue Chantal. Mais avec le Covid et le télétravail, plusieurs projets sont en stand-by. Dans quelques années, je pourrais suivre des formations d’anglais ou d’allemand. Et plus tard, travailler dans une entreprise non protégée. »
Carla : « Certains objectifs ont été repoussés à cause du Covid. Je devais faire de la facturation. J’aimerais être encore là pendant les 10 prochaines années ans, s’ils veulent bien me garder. J’espère faire que la fête de fin d’année puisse être organisée. »