Aïkido et autres loisirs

Par Muña

Il y plusieurs années, lorsque j’habitais encore à Berne, une amie du quartier m’a fait découvrir l’aïkido.

Je l’ai suivie à son entraînement et l’ambiance paisible m’a plu ; je ne sentais pas de concurrence entre les participants. Malgré cette atmosphère calme, je pouvais me défouler, sans blesser personne, à condition que tout le monde maîtrise l’aïkido…

J’ai pratiqué cette activité pendant plusieurs années. J’ai dû arrêter en raison  de mes problèmes au niveau des genoux. Donc un peu trop de luxations de la rotule…Aïe ! J’ai suivi les recommandations de mon orthopédiste et donc, j’ai dû laisser tomber l’entraînement, non sans peine, pour le ménager.

J’ai « remplacé » l’aïkido – si l’on peut parler de remplacement – par de longues balades en forêt, des tours en bicyclette, de la natation et du tennis de table.


 

J’ai fait beaucoup de bicyclette, partout et par tous les temps.  Berne est une ville très « Velofreundlich », ce qui correspond à « cyclophile », donc bien adaptée aux bicyclettes, avec beaucoup de pistes cyclables et de possibilités de faire des tours en forêt, par exemple dans l’immense forêt de Bremgarten, loin des voitures. Les cyclistes y sont respectés, contrairement à d’autres villes… Je me rendais à l’école en bicyclette, par tous les temps, sauf peut-être lors qu’il y avait un mètre de neige ou de la grêle… L’établissement disposait d’un garage pour les vélos.

J’ai aussi pratiqué la natation dans l’Aare, dans un lac ou encore mieux, à la mer ou l’océan ! Mais jamais dans une piscine ou un bassin ! A moins que ce soit une piscine privée, là peut-être…

Un de mes loisirs a aussi été le ping-pong, ou tennis de table, de préférence en plein air, parfois en faisant des « tournantes », donc à plusieurs à courir autour de la table…Attention aux chutes ! Mais tout cela avec beaucoup de bonne humeur et de rigolades ! Et souvent aussi accompagné de musique, pour une ambiance encore meilleure…

 

Le saviez-vous ?

L’aïkido un art martial japonais qui a été fondé et développé par Maître Morihei Ueshiba (1883-1969) entre 1925 et 1969. Il oriente sa pratique vers un art conçu ni pour combattre, ni pour vaincre, mais pour réduire les tentatives de l’agresseur à néant. Comme l’explique le Maître: « le secret de l’aïkido ne réside pas dans le mouvement du corps mais dans l’action de l’esprit. Je n’enseigne pas des techniques martiales, mais l’art de la non-violence ! ». Voilà qui est dit !

L’étymologie du mot « aïkido » se compose de

« Aï » – harmonie, coordination,

« Ki » – puissance intérieure, esprit, énergie, ou souffle de vie et

« Dô » – étude, recherche, voie.

On peut donc le traduire par « la voie de la concordance des énergies ».

Dans l’esprit de l’aïkido, il n’y a pas de combat, car l’objectif consiste à dompter l’adversaire sans le blesser. Il s’agit d’une forme sophistiquée d’auto-défense, qui utilise la force de l’adversaire pour réduire à néant sa tentative d’agression ; une réaction proportionnée et immédiate à une attaque.


 

L’aïkido se base sur le principe de la concordance des énergies :

  • unir les énergies de son propre corps pour agir, coordonner les bras et les jambes ;
  • unir les énergies des deux partenaires : on accompagne le mouvement de l’adversaire au lieu de s’y opposer ;
  • esquive par pivot ;
  • déséquilibre et immobilisation de l’adversaire.

L’aïkido peut être considéré comme la concrétisation du concept de légitime défense.

Dans l’esprit de cette discipline, il n’y a pas de combat, puisqu’il se termine au moment-même, où il commence. Donc, conformément à cette logique, il n’existe pas de compétition d’aïkido.

Le pratiquant va apprendre à:

  • garder son calme lors de conflit ;
  • répondre intelligemment à la violence ;
  • projeter au sol des adversaires ;
  • esquiver contre des armes ;
  • se défendre lors d\’agression ;
  • chuter sans se faire mal ;
  • connaître les points forts et faibles du corps humain ;
  • mettre en place une tactique de combat.

Cette activité peut également être bénéfique pour les personnes en situation de handicap.

Elle peut les aider à :

  • trouver plus de confiance en soi, plus d’autonomie ;
  • se défouler : ça fait du bien !
  • se retrouver entre participants : des amitiés naissent ;
  • se changer les idées, « se vider la tête ».


Les principaux clubs d’aïkido à Genève :

L’Association du Shung Do Kwan Budo

Le Takemusu Dojo

L’Aïkido Osaka-Genève