Le savant Trovator et le chaînon manquant Episode IX : Dans le bureau de Trovator, le savant assassiné

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Bégonia et M. Kratzenbull poursuivent intensivement leurs recherches dans le bureau du savant. Il leur manque en effet passablement d’informations utiles pour mener jusqu’au bout leur enquête.

M.Kratzenbull demande d’abord à Bégonia si elle ne se souvenait pas de l’étrange position qui était celle du cadavre sous sa douche. Par ailleurs, le savant Trovator pointait la glace de son index comme pour nous montrer quelque chose.

M. Kratzentzenbull voulait mettre en relation deux informations. Il avait fait une observation dont on va parler, et en son temps, il était retourné chez le savant afin d’y voir d’un peu plus près. Et là, dans la salle de bain, il avait observé qu’une trace avait été faite sur un des miroirs. Mais impossible de la lire. Alors il ferma les fenêtres et ouvrit à fond les robinets. On se serait dit dans un sauna. A ce moment-là, apparu un S au travers de la couche de graisse, un élément marquant qui recouvrait la glace. Ce S ressemblait à la première lettre de mot singe. Mais était-ce possible parmi tant de classeurs. Tout à coup, il tomba sur cette fameuse information qui leur manquait. La Société dont fait partie le professeur avait pour nom : «la Société du Savoir». Elle était composée du professeur Alain Trovator, qui comptait parmi ses membres  Antoine Galaxie, astronome ; Pierre Dezos, animalier et paléontologue ; Céline Souche, chirurgienne. En plus, il est précisé que quelques personnes étaient occasionnellement invitées : Sylviane Truand qui finançait la Société.
Elle était la directrice des abattoirs Truand ; Marcel Truand, le chef technicien. Encore des S. Ces cinq personnes citées avaient toutes intérêt à éliminer le savant Trovator. Toutes étaient devenues des personnes de confiance. A l’arrivée, il n’y a qu’un premier.

Bégonia lit à M. Kratzenbull un nouveau passage de son futur article sur le chaînon manquant : « … mes amis de la société du Savoir : soutenez-moi, je vous demande de transmettre mes découvertes sur l’origine de l’humanité ».
« Formidable ce que avez trouvé! A moi de jouer » dit Bégonia. Elle décroche alors un piolet. Elle s’en sert comme d’un levier pour faire sauter d’un coup la clé-à-molette, qui protégeait le coffre-fort. M. Kratzenbull répond à Bégonia «  pas mal comme voleuse ! Nous n’avons plus rien ici. Partons »- Ils s’en vont.

Ils prennent l’avion pour continuer leur enquête en Afrique, dans une zone de recherches en archéologie qui est travaillée par le professeur A. Trovator. Revenus du continent africain, ils disposent maintenant de suffisamment d’éléments pour poursuivre leur enquête.

Bégonia est dans une tenue sobre et chic. Elle porte un collier et une ceinture qui viennent d’Afrique.

«Wouah quelle élégance» s’exclame-t-il. Elle poursuit et lui reproche que tous les hommes s’y prennent de la même manière. Cette drague est devenue une affaire tout à fait banale. Bégonia ne souhaitait tout simplement ne pas avoir d’enfant avec lui. Elle lui rappelle qu’une fois dans la profonde jungle, ils s’étaient retrouvés, démunis, dans un trou étroit. Elle s’était alors refusée à lui: pas question de donner naissance à un enfant pour un petit moment de plaisir. Sinon, elle apprécie considérablement et même avec affection le professeur Kratzenbull; elle ne désire pas cependant le choisir comme son futur mari. Elle lui exprime pourtant alors ce sentiment profond après leur expérience africaine « je tâcherai de me montrer digne de toi ». Une certaine familiarité et une confiance affective les conduit à se tutoyer à partir de là. Elle réussit finalement à lui lire le brouillon de son futur article.

Dominique Gay