À la découverte de Venise

Par Muña

Pour fêter mes 18 ans, mes parents m’ont offert un voyage en famille direction… Venise. Mais ils ont gardé le secret de la destination jusque sur le quai de la gare ! Nous avons voyagé en train, ce qui signifie un itinéraire en moyenne de 8 heures aujourd’hui. Je suis cependant certaine qu’à l’époque (soit en 1994), cela a duré bien plus longtemps. Une distance de 413 km sépare la ville de Berne de Venise.

Donc une fois bien installés, nous profitons des paysages en attendant d’arriver à bon port. Et à l’époque, pas d’ordinateur portable à l’horizon pour faire passer le temps, donc : lecture, jeux, discussions, sieste… et les paysages justement.

Venise, la capitale de la région de la Vénétie, est une ville côtière du nord-est de l’Italie, sur les rives de la mer Adriatique.

Elle s’étend sur un ensemble de 121 petites îles séparées par un réseau de canaux reliés par 435 ponts. Qui dit mieux ? La ville ne comprend aucune route, uniquement des canaux, donc : au revoir voitures, motos, bicyclettes ! Même tenues à la main, les bicyclettes ou trottinettes n’y sont pas autorisées : il n’y a aucune possibilité d’entrer en ville avec un véhicule à roues. Donc : sortez de bonnes chaussures… des kilomètres à pied vous attendent !

La ville est divisée en six quartiers, les « Sestieri », qui sont San Marco, Castello et Cannaregio pour un côté du Grand Canal et Santa Croce, San Polo et Dorsoduro pour l’autre côté. En plus de ces quartiers, on y trouve de nombreuses îles, plus ou moins importantes. Les plus célèbres sont celles de Murano, Burano et Torcello.

Les lieux à visiter

Le Palais des Doges

Le Palais des Doges permet de découvrir un monument historique datant du Moyen Âge et qui a servi de siège au pouvoir politique vénitien pendant des siècles.

Les doges (les magistrats) y ont habité jusqu’en 1797. On y trouve un escalier en or (rien que ça !) et des œuvres d’art spectaculaires. Jusqu’au XVIe siècle, le Palais abritait les prisons de Venise sous les toits. En été, la chaleur peut dépasser les 50 degrés, ce qui rend la visite impossible : elle est même interdite à certaines heures de la journée, mais depuis la terrasse, on a une vue imprenable sur la lagune de Venise.

Un autre Palais à visiter est le Palais… des Prisons : les seigneurs de la nuit étaient des policiers et des juges de la République vénitienne. On y trouve des cellules exiguës, un tribunal et d’horribles chambres de torture avec de véritables outils de torture et de justice. Le Palais est « habité » par des personnages grandeur nature des Seigneurs de la Nuit, des prisonniers, des juges, des avocats et tous les personnages travaillant dans les prisons qui ont été recréées à partir d’anciens manuscrits. Le Palais des Prisons abrite l’une des premières prisons d’Europe, datant de 1500. On peut y découvrir des graffitis authentiques laissés par les détenus et l’histoire de l’incroyable évasion de Casanova.

Le Palais Pisani Moretti représente un exemple de l’architecture vénitienne : un palais fascinant à visiter et à apprécier. Il est entouré de deux autres palais des deux côtés : le Palazzo Barbarigo et le Palazzo Tiepolo. Chaque endroit offre une vue magnifique sur le Grand Canal. Un autre Palais, le Palazzo Dario, est lié à une histoire mystique ; il a été construit en 1487 dans un style inhabituel pour Venise ; le bâtiment est aujourd’hui privé et interdit au public, mais reste accessible pour des expositions d’art temporaires.

Le quartier San Marco

Piazza San Marco

San Marco est le quartier mythique de Venise, avec sa célèbre place, la Piazza San Marco, connue dans le monde entier, où l’on vient déguster une boisson dans un de ses cafés historiques face à la prestigieuse basilique. La place est située au niveau le plus bas de Venise, c’est pourquoi elle est le premier lieu à être inondée lorsqu’il y a « Acqua Alta ». Lorsque le niveau de mer commence à augmenter, les sirènes donnent l’alerte et les autorités vénitiennes mettent en place des passerelles surélevées dans les principales zones de passage pour que les piétons puissent circuler.

Venise acqua alta

Aujourd’hui, la zone autour de San Marco compte les plus riches palais, une grande partie des bibliothèques et des musées de la ville, les hôtels, les boutiques et les restaurants parmi les plus luxueux.

San Marco est un véritable Musée à ciel ouvert, dont les merveilles traversent les siècles tout en gardant leur pouvoir d’attraction et d’émerveillement.

Le quartier San Polo

C’est ici que l’histoire a commencé : berceau de l’histoire de Venise, le quartier San Polo est le plus petit et fait parte des plus anciens de Venise. Rialto, le marché principal de Venise, est né ici en 1907 ; tous les bons restaurateurs s’y rendent et c’est certainement un des plus typiques et plus vivants d’Italie. On y trouve la célèbre halle néogothique.

À quelques pas de là se trouve l’Erberia, le marché aux légumes, qui offre son lot de couleurs et son ambiance si particulière, au-delà des hordes de touristes : animée et authentique…

L’épicentre du quartier, c’est le « Campo San Polo » qui a donné son nom à cette partie de Venise. C’est un lieu incontournable où les Vénitiens aiment se retrouver depuis toujours. En été, on y trouve un cinéma en plein air, unique à Venise.

Enfin, l’exceptionnelle basilique Santa Maris dei Frari a élu domicile dans ce quartier.

Cette église médiévale renferme en son sein une multitude de trésors, comme de nombreuses œuvres d’art et de nombreux monuments funéraires de grands hommes vénitiens.

Facade of Santa Maria Gloriosa dei Frari (Venice)

La Basilique Santa Maris dei Frari

Les canaux les plus célèbres

  • Le Grand Canal : la principale artère aquatique de Venise avec un flot ininterrompu de gondoles. Le matin, des péniches transportent du poisson, de la viande et légume frais vers les nombreux marchés qui le bordent.

Une gondole

  • Le canal de la Guidecca : un grand canal près du quartier universitaire branché de Venise. Il est suffisamment profond et large pour permettre aux grands navires d’accéder à la ville. Il traverse le quartier du centre historique de Dorsoduro.
  • Le canal de Cannaregio : il est bordé d’édifices historiques et de lieux de culte. Le plus grand pont de Venise le traverse : le pont Guglie est le seul pont vénitien à trois arches encore debout.
  • Le canal de San Pietro : un petit canal dans la paisible partie de Venise, à explorer de préférence en gondole, à proximité de monuments célèbres.
  • Rio dei Greci : un canal pittoresque loin des foules de touristes, bordé de nombreux bâtiments historiques, certains magnifiquement restaurés et d’autres montrant des signes de délabrement.
  • Rio della Misericordia : un canal romantique qui traverse le quartier de Cannaregio ; la nuit les lumières se reflètent sur l’eau et subliment l’architecture de la ville.
  • Rio San Barnaba : l’un des canaux les plus pittoresques de Dorsoduro. Si vous voulez un aperçu de la vie locale, une promenade matinale vous permettra de découvrir un marché flottant de fruits et légumes frais.
  • Rio di San Marcuola : l’un des principaux canaux de Cannaregio, qui compte des sites historiques tels qu’un ghetto juif du XVIe siècle et des zones commerciales comme la « Strada Nova » et le Casino qui date du XVIIe siècle.
  • Rio della Toletta : un petit canal qui traverse la partie tranquille et photogénique du quartier de Dorsoduro. Il peut s’explorer en gondole ou en se promenant sur la berge piétonne.
  • Le canal de Castello : si l’on compare la forme de Venise à celle d’un poisson, Castello en représente la queue, d’abord avec son rétrécissement à la hauteur de l’Arsenal puis avec sa fourche constituée par le bassin de Carénage au nord et l’île de Sant’ Elena au sud qui tend vers le Lido de Venise. On y trouve également la petite île de San Pietro.

Le canal de Dorsoduro

  • Le canal de Dorsoduro : Dorsoduro est connu comme le quartier universitaire et artistique de Venise, avec de nombreux chefs-d’œuvre architecturaux, des musées célèbres, comme la collection Peggy Guggenheim et des hauts lieux culturels. On y rencontre pêle-mêle artistes de rue, étudiants, peintres, sculpteurs, restaurateurs d’antiquités, conservateurs, historiens, collectionneurs, héritiers.
  • Le bassin de Saint-Marc : désigne les eaux de la lagune de Venise qui se trouvent en face de la Place Saint-Marc. Il prolonge le Grand Canal vers l’est, au point de rencontre du canal de Saint Marc et du canal de la Giudecca. Le Bassin a une profondeur maximale d’environ 12 mètres. Il est régulièrement traversé par de grands navires entrant et sortant du port.
  • Le canal de Santa Croce (Sainte-Croix) : son nom fait référence à l’église appelée d’après la croix sur laquelle fut crucifié le Christ. C’est le seul quartier à connaître la circulation automobile puisqu’il héberge la gare routière sur le Piazzale Roma et le parking des automobiles qui arrivent de Mestre par le Ponte della Libertà. Il comprend aussi un parc sur son territoire : les Giardini Papadopoli, d’une superficie de 8 800 m2. Le jardin est constitué de trois parcelles.

Murano, l’île du verre

Murano

Murano est l’une des plus grandes îles de la lagune vénitienne avec une population d’environ 5000 habitants. L’île de Murano est mondialement connue pour son verre. On peut y visiter une des nombreuses verreries pour y découvrir l’art du soufflage de verre. Dans le Musée du verre, on peut découvrir plus de 4000 pièces : des flacons phéniciens, des calices, des glaces et des morceaux de verre de kaléidoscope. Les lustres de Murano sont considérés comme des chefs-d’œuvre de l’art vénitien. L’art de transformation du verre est exclusif de Murano ; un patrimoine historique et culturel à défendre et préserver.

Souffleur de verre à Murano

Île de Burano

Burano est l’une des îles de l’archipel de la lagune vénitienne. Elle est située au nord de Venise, tout près de Torcello ; on la reconnaît grâce à un campanile incliné (un clocher servant à appeler les fidèles à la prière).

Cette île est connue pour la production de dentelle, laquelle est exportée à travers l’Europe. Touristiquement parlant, Burano est célèbre pour ses petites maisons colorées. Les habitants sont obligés de repeindre leurs façades assez fréquemment. On raconte que les maisons sont colorées, car les marins les avaient peintes de cette manière pour pouvoir les repérer par temps de brouillard.

Torcello

Torcello a été l’île la plus peuplée de la république vénitienne, avec plus de 20 000 habitants, lorsque la population vivant sur la terre ferme a dû se réfugier sur l’île en raison de l’invasion des Lombards et des Huns. Elle a conservé son hégémonie pendant 1000 ans, mais une épidémie de malaria a décimé la population et le pouvoir a été transféré vers Venise. Aujourd’hui on ne compte plus que… 24 habitants permanents (!).

À Torcello, on peut admirer la Basilique de Santa Maria Assunta, bâtie en 639, qui est donc le plus ancien édifice de la lagune de Venise, avec des incroyables mosaïques byzantines du XIIe et XIIIe siècle. On y trouve un musée et on peut monter au campanile pour obtenir une vue sur l’ensemble de la lagune.

La Basilique de Santa Maria Assunta

Sant’ Erasmo

L’île de Sant’ Erasmo (3,26 km2 !) est principalement utilisée pour l’agriculture ; elle est également appelée l’Orto di Venezia, le « Jardin potager de Venise ». Chaque matin, les fermiers récupèrent les produits récoltés pour les amener jusqu’au marché de Venise. L’île possède de magnifiques paysages ainsi qu’une réserve d’oiseaux ; un endroit idéal pour apprécier le calme et la nature.

La « Torre Massimiliana » est une forteresse du XIXe siècle ; elle a encore été utilisée par l’armée italienne lors de la Deuxième Guerre mondiale. Elle est restée à l’abandon et utilisée comme entrepôt par un agriculteur jusqu’à la fin des années 1990. Aujourd’hui, elle est propriété de la Municipalité de Venise et a été restaurée.

Quelques plats typiques de Venise

Après avoir trouvé notre petit hôtel, il est temps de nous dégourdir les jambes et remplir notre estomac. Par exemple avec des « Cicchetti » pour commencer : les Cicchetti sont à Venise ce que les tapas sont à l’Espagne : des petites collations servies pour l’apéritif au comptoir des « Bacari », les bistrots.

Les plats vénitiens se basent surtout sur les produits de pêche ou élevés dans la lagune, mais la plupart sont des plats caractéristiques de toute la Méditerranée. Par exemple les antipasti à base de mollusques ou les sardines à la vénitienne, qui sont marinés dans une préparation aigre-douce composée d’oignons, d’huile d’olive, de vinaigre et de laurier. On y ajoute parfois des pignons de pin et des raisins secs.

Un plat typiquement vénitien est le Risotto de Gò, un petit poisson que l’on trouve en abondance dans les eaux de la lagune. « Sarde in saor » est un autre classique : les sardines à la vénitienne sont marinées dans une préparation aigre-douce composée d’oignons, d’huile d’olive, de vinaigre et de laurier. On y ajoute parfois des pignons de pin et des raisins secs d’Izmir. « Moèche frite » : ce sont des petits crabes pêchés au moment où leur carapace est encore molle. Ces crustacés sont élevés dans des grandes caisses en bois immergées dans l’eau pour attendre la levée. Mais la pollution croissante réduit la population de ces crabes.

Pour les desserts, goûtez une fameuse fougasse vénitienne ; Venise se vante de détenir la recette de fougasse la plus complexe, qui prend 1 h de travail, 9 h pour laisser monter la pâte et encore 1 h de cuisson… patience… ou encore des petits gâteaux comme des petits beignets, des Zaletti, des Crostoli, qui sont des bonbons traditionnels du Carnaval de Venise, des Pulcini, des petits canards en meringue ou des Krapfen, des beignets remplis de crème.

Carnaval

Il est impossible de visiter l’Italie sans déguster un bon café ; les Vénitiens ne dérogent pas à la tradition ! L’expresso se décline sous différentes formes : lungo (allongé), ristretto (serré), macchiato (agrémenté d’une goutte de lait) ou encore café latté.

Autres spécialités culinaires :

Un repas traditionnel se compose de Cicchetti (terme vénitien pour Antipasti), d’un primo (pâtes, risotto ou soupe), d’un secondo (viande ou poisson) avec ou sans contorno (l’accompagnement), suivi d’un dessert et surtout de café.

Mais pour moi, souvent, un seul plat suffisait largement : les portions sont très généreuses !

  • Polenta bianca : elle est plus fine et plus pâle que la polenta classique
  • Risotto al nero di seppia : à l’encre de seiche, garni de morceaux de seiche
  • Risotto al tastasal : avec de la viande fraîche de pur porc, aromatisée avec du vin, de l’ail et des épices

On retrouve peu de recettes de pâtes traditionnelles en Vénétie, à l’exception des « Bigoli », soit d’épais spaghettis moulés grâce à une presse, leur donnant une texture légèrement râpeuse, idéale pour tenir la sauce.

  • Spaghetti alle Vongole : avec des palourdes de la lagune
  • Tortellini di Valeggio sul Mincio : des fines feuilles de pâtes farcies au bœuf, au porc et légumes (emblématique du village Valeggio, au sud de Vérone)
  • Pasta et fagioli : plat paysan par excellence ; une soupe aux haricots épaisse garnie de longues pâtes plates.

Les légumes sont essentiels à la cuisine de la région, avec de nombreuses variétés de la Vénétie :

  • Radicchio di Treviso Rosso : chicorée
  • Radicchio variegato di Castelfranco
  • Radicchio di Choggia

Le « Radicchio » est une variété à feuilles rouge issue de la chicorée sauvage.

Quelques lieux insolites

  • La librairie « Acqua Alta » : une librairie pas comme les autres… on y trouve les livres rangés dans des gondoles, des kayaks, des barques, des baignoires à l’intérieur de la librairie. Pour une ville régulièrement inondée, c’est bien de l’anticipation…
  • La ruelle la plus étroite : la Calette Varisco, avec 53 cm de largeur, cette ruelle est une des plus étroites… au monde !
  • Un ancien théâtre a été réhabilité en… supermarché « Spar »….

Je n’ai pas l’habitude de faire mes courses chez « Spar », mais là, je crois que je ferais un petit détour.

  • Le « Ponte del Chiodo » : un des plus anciens de ponts de Venise ; à l’origine tous les ponts de Venise étaient construits en pierre et sans aucune barrière de protection. C’est le seul pont de Venise à être resté tel quel depuis plusieurs siècles. Il se situe tout au bout de la Fondamenta San Felice.

Ponte del Chiodo

  • La maison entourée d’eau : elle est complètement entourée d’eau sur trois côtés. Elle se trouve sur le rio Santa Marina
  • Le palais Ca’ Dario : ce palais est réputé pour être… hanté ; plusieurs drames s’y sont déroulés. Tous ses propriétaires ou habitants se seraient retrouvés à la rue ou morts. Au cours des siècles, les hypothèses formulées sur les origines de la malédiction diffèrent.

Le bâtiment a été acheté en 2006 par un acheteur inconnu représenté par une société américaine dont il est toujours propriétaire à ce jour.

Coutume

  • Les Italiens ont l’habitude de prendre leur café et croissant debout au comptoir, au lieu de prendre le temps pour un petit-déjeuner. Si vous commandez un cappuccino après 11 h, vous passerez pour un touriste…
  • Dès l’arrivée des beaux jours, une pause « gelato » (glace) s’impose ; généralement dans l’après-midi ou après le souper, on déguste une bonne glace artisanale de la Gelateria en se promenant dans le quartier
  • La sieste (il pisolino) fait partie des traditions italiennes depuis l’antiquité. L’été surtout, la ville s’endort après le dîner ; les boutiques ferment et la circulation ralentit. Mieux vaut suivre ce rythme afin de ne pas se retrouver devant des portes closes…
  • La « passeggiata », la promenade : on voit et se fait voir, paré de vêtements de dernière mode, tout en saluant et en dévisageant. La rue est avant tout un lieu social pour échanger les dernières nouvelles.
  • Dans les églises, les sacristains sont souvent remplacés par des tirelires électriques pour éclairer les chefs-d’œuvre (1Euro).
  • Le Festival de l’artichaut violet est l’un des moments les plus attendus par les Vénitiens, une kermesse gastronomique dédiée à l’artichaut local qui a lieu au début du mois de mai. L’artichaut violet (Carciofo violetto) est une espèce d’artichaut très rare et qui est uniquement cultivée sur l’île de Sant’ Erasmo.
  • La « Biennale de Venise » : une fondation culturelle italienne basée à Venise, principalement active dans les arts figuratifs, mais aussi dans la musique, le cinéma, le théâtre, l’architecture et la danse. Elle est considérée comme la plus importante en Italie et parmi les plus importantes… au monde.
  • Le Festival international du film de Venise est le plus ancien festival de film au monde, crée en 1932. Le prix principal décerné est le « Lion d’Or », qui doit son nom au symbole de la ville, le Lion de San Marco. Le festival tient lieu dans l’historique « Palazzo del Cinema » et dans des bâtiments voisins, sur le Lido de Venise et dans le reste de la Lagune.

Chaque année, 140 titres dont des longs métrages, des documentaires et des projets spéciaux sont projetés.

  • La « Festa della Salute » est célébrée en novembre pour commémorer la fin de la peste survenue en 1691, par l’intercession de la Vierge invoquée par le Doge une année auparavant.

Le quartier Dorsoduro devient festif pour l’occasion et un pont votif est construit spécialement pour l’occasion.

Venise s’enfonce !

Probablement liée au réchauffement climatique, la montée des eaux est un problème qui s’impose comme une dure réalité. Une des conséquences de la montée des eaux est la disparition totale ou partielle de certaines zones de la planète. De plus, Venise est située dans un marais : ces sols sont naturellement instables et se modifient au cours du temps, et encore plus sous le poids de la construction des hommes.

À ce rythme, Venise sera complètement recouverte d’eau aux alentours des années 2100 déjà, suivi d’Amsterdam et Hambourg ainsi que d’autres villes.

Déjà aujourd’hui de nombreux monuments souffrent de la situation et se dégradent. Le sel et l’humidité attaquent les bâtiments, malgré les importantes rénovations des fondations et de canaux.

Le projet « Mose » (en référence à Moïse) est en cours depuis de nombreuses années : il consiste à installer des digues flottantes aux entrées de la lagune. Mais celui-ci a pris du retard et est en plus accusé de détériorer encore plus la lagune. Il faudra probablement l’utiliser quasiment tous les jours, si Venise continue de s’enfoncer à ce rythme. De plus, son coût (estimé à 6 milliards d’Euros !) est sujet à de nombreuses controverses en Italie, tout comme la série de pauses dans les travaux en raison de dettes impayées.

Si la montée des eaux est trop forte, il faudra probablement se résoudre à fermer complètement la lagune pour l’isoler des marées de la mer Adriatique, ce qui causerait d’autres problèmes, comme le traitement des eaux usées, actuellement en partie rejetées dans la mer (!).

De plus, les installations industrielles ont extrait d’immenses quantités d’eau souterraine des sédiments comprimés sous la lagune, provoquant un affaissement de 10 cm de Venise au cours du 20e siècle, au moment même où le niveau de la mer Adriatique augmentait de 10 cm. Bien que le gouvernement italien ait fermé la plupart de ces puits en 1970, cet affaissement est irréversible et augmente lentement.

Pourquoi je retournerais là-bas

  • Pour redécouvrir cet endroit, car ma dernière visite a eu lieu pour fêter mes 20 ans, si je me souviens bien, donc ce n’était pas hier ! Et par l’occasion, le partager avec ma famille qui ne connaît pas encore Venise.
  • Pour déguster de bons petits plats italiens, suivis d’un bon café.
  • La cité des Doges risque de disparaître sous les eaux, suite aux changements climatiques, donc autant en profiter tant qu’elle existe… encore !

Venise en quelques chiffres

100 îles et 400 ponts

Maire : Luigi Brugnaro (depuis 2015)

Données géographiques

Superficie : 414,6 km2 (Genève : 282 km2)

Population en 2017 : 261 905 hab. (Genève 198 979 hab)

Densité : 632 hab. /km2 (Genève12 797)

 

Langues officielles :

  • Italien
  • Vénitien (langue romane, “Léngua Vèneta”, 6 230 000 locuteurs)

 

  • On retrouve dans la langue française d’aujourd’hui des expressions d’origine vénitienne, par exemple :
  • Marionnette (« Marione », de grandes poupées en bois)
  • Ballottage (« Ballotaggio », une procédure de vote utilisée autrefois pour élire le Doge)
  • Pantalon (« Pantaloni », un célèbre personnage du carnaval vénitien ; son nom a fini par se confondre avec sa tenue)
  • Gazette (« Gazetta »/« gaxeta » en dialecte vénitien, était le nom de la petite monnaie)

Religion : catholique, comme le reste de l’Italie, mais Venise n’a cependant jamais été très porté sur la religion.

Monnaie : Euro (depuis 2002, avant : Lire Italienne)

Sources :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Santa_Maria_Gloriosa_dei_Frari#/media/Fichier:Facade_of_Santa_Maria_Gloriosa_dei_Frari_ (Venice) .jpg

https://en.wikipedia.org/wiki/Dorsoduro#/media/File:Shady_canal_in_Venice.jpg

https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_verre#/media/Fichier:Vetreria_murano_arte_glassmaker2.jpg

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:I08_524_Ponte_Chiodo.jpg

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Santa_Maria_Assunta_de_Torcello#/media/Fichier:Venezia_-_Torcello_01.JPG