
Olivier Godinat est collaborateur en emploi adapté à la Fondation Foyer-Handicap depuis 2005.
Passionné de sport, il pratiquait, dans sa jeunesse, du hockey sur glace à un bon niveau. Il avait une formation d’ambulancier et était pompier volontaire.
Un grave problème de santé en 2003 l’a obligé à se reconvertir brutalement dans de nouvelles activités. Avec la volonté qui le caractérise, il se lance dans la pratique intensive du handbike.
«C’est un vélo conçu pour ceux qui ne peuvent pas pédaler avec les jambes. Il se déplace seulement par la force des bras. Il est idéal pour moi, il est plus stable et je peux aussi m’arrêter facilement. C’est mon quatrième vélo. L’amélioration de ce matériel est constante, son poids a passé de 28 à 12 kg! Cela influe sur mes performances. Il a 27 vitesses. Je pourrais utiliser un vélo conventionnel, mais je me fatiguerais beaucoup plus vite et risquerais de perdre l’équilibre», explique-t-il.
Olivier est le seul à Genève à faire de la compétition avec cet engin. Il participe régulièrement à des marathons depuis 2008.
A ce jour, Olivier en a fait 12, dont ceux de Trieste, New-York, Berlin et Genève. Il a également couvert la plus grande distance de sa carrière, 110 km, en reliant Evian à Lausanne via Genève. «Tu regardes les paysages les 80 premiers km, puis après tu laisses défiler», se souvient-il.
Cette année, il a participé pour la quatrième fois au marathon de Berlin. «Je l’ai réalisé en 1h48 et amélioré mon meilleur temps de 10 minutes. C’est une belle évolution», dit-il avec fierté.
La distance officielle de cette épreuve est de 42,195 km.
«Ce sont toujours les 195 derniers mètres qui sont les plus durs», ajoute-t-il en souriant.
Il a choisi de ne pas avoir de sponsor, ce qui lui permet d’être indépendant et de choisir librement les courses auxquelles il souhaite participer. Il en court un maximum de cinq ou six par année.
Une de ses épreuves préférées reste le marathon de Genève. «Je voulais y participer dès 2013 mais j’ai dû insister pour que la catégorie handbike soit intégrée. Elle ne l’a été que pour le semi-marathon. Cela me plaît de pédaler devant des gens que je connais. Je n’ai jamais gagné cette course mais, ces deux dernières années, j’ai fait un podium», poursuit-il.
«C’est une passion et un défi personnel intéressant qui me permet de faire les choses sans rien attendre des autres. En plein marathon, on ne peut compter que sur soi-même pour le terminer», conclut Olivier Godinat.