Après que Bégonia ait consolé M. Kratzenbull au sujet des violences et des injustices de ce monde, elle avoua ses sentiments envers Kratzenbull:
- Ne m’as-tu pas dit entendre, comprendre et se taire ?
- se taire ? je ne suis pas de pierre !
lui répond assuré Kratzenbull.
Elle enrage qu’elle et son ami Dominique se soient fait voler la preuve du ‘’chaînon manquant’’… hélas, la patte était fausse !
Elle fait ses adieux à Kratzenbull. Elle a trouvé une bonne place de travail dans un autre magazine, ailleurs qu’au journal‘’Demain’’. Elle lui confie ‘’être devenue plus habile dans ce métier’’ depuis qu’il lui a enseigné les premiers rudiments du journalisme.
Il est contrarié par la nouvelle décision de Bégonia, et par la nouvelle voie qu’elle va prendre! Se ‘’séparer d’elle’’, après tant d’expériences de vie à Paris et au cours de leur périple africain! Il lui assène:
Va-tu quitter le vieil ours mal léché !
Et elle de lui répondre
Je suis l’oisillon ivre de liberté
Et elle l’embrasse, lui avoue une chose qu’elle n’a jamais osé lui dire ‘’elle est orpheline’’! C’est au pensionnat qu’elle a appris à se battre ; avec M.Kratzenbull, elle a appris ‘’qu’un regard pouvait désarmer l’ennemi embarrassant…’’.
Dominique ravale son aveu qui l’a ému et qu’il avait aussi des choses importantes à lui confier; un attentat terroriste qui l’a rendu tellement solitaire. Il s’est mis alors à écrire des papiers virulents. La rédactrice en chef du magazine n’a pas du tout cherché à le défendre auprès du ministère. Bégonia comprend maintenant son désarroi et sa violence. L’éthique profonde de M.Dominique Kratzenbull est la non violence. Bégonia, taquine, lui demande si, dans certain cas, ‘’on ne peut pas donner un coup de main pour que le type tombe plus vite dans la rivière’’ ? !
Dominique lui répond que cette option tenait le coup, et qu’il fallait étudier au cas par cas !
Enfin, il redit de mémoire à Begonia ces mots qu’il avait écrit sur elle pendant leur voyage d’expertise en Tanzanie. M Kratzenbull scelle son amitié pour elle :
– Bégonia est mon élève préférée.
Je lui donnerai mes révoltes et mes silences.
Je suis son ami complice.
Bégonia de son côté avait consigné sur son professeur:
– Vous êtes mon modèle du journalisme.
Vous êtes mon feu et ma neige.
Conclusion:Voilà, on arrive au bout: c’était la dernière scène, avant de plonger dans une nouvelle histoire ‘’la Révolte bleue’’!
Dominique Gay
